PACIFIC RIM – UPRISING : QUAND ACTION RIME AVEC DESTRUCTION

LE CAPITAINE CINEMAXX A VU – PACIFIC RIM : UPRISING

Depuis quelques années, Hollywood tente de remettre les films de monstres au goût du jour. Et même si Godzilla (2014) et Kong (2017) n’ont pas emballé les critiques, ni la machine à billets verts, les studios continuent malgré tout de vouloir nous imposer  » leurs  » créatures numériques certes, de plus en plus impressionnantes et des remakes, qui se veulent visuellement plus ambitieux, notamment avec les prochains Godzilla : King of the Monsters (2019) ou Godzilla vs Kong (2020). Et parmi ça : Pacific Rim.
Premier opus sorti en 2013 et réalisé par Guillermo Del Toro, Pacific Rim se voulait être un hommage au folklore moderne japonais. L’histoire se déroulait en trois temps, alors que des créatures sorties d’une brèche interdimensionnelle près de la faille géologique au fond de l’Océan Pacifique en 2013 s’était ouverte. Pour les combattre, de nouvelles armes furent conçues : Les Jaegers, des robots géants contrôlés en simultané par deux pilotes dont les esprits sont reliés par un pont neuronale. Un point de départ assez original pour le coup, et si le long-métrage de Del Toro n’était pas exempt de défauts, il n’en restait pas moins une production divertissante avec des idées réfléchies. Ce qui n’est pas le cas d’Uprising.
Ce nouveau volet souffre en effet des mêmes problèmes qu’Independence Day : Resurgence. On se retrouve quelques décennies après une attaque mondiale, ayant ravagé plusieurs grandes villes du monde, dans un contexte social et politique qui a radicalement changé et ou le sens de la vie à pris une autre définition, une vie que chacun mène/gère désormais de manières différentes. Cependant, ces deux films ne vont jamais plus loin que l’évocation de ces changements, pour se concentrer essentiellement sur le développement de personnages caricaturaux et le spectaculaire, au travers de séquences d’actions démesurées. Et c’est sur ce dernier point que j’aimerais m’attarder un peu.
On ne compte plus le nombre de blockbusters où la destruction d’immeubles ou de villes sont monnaies courantes, puisque les moyens techniques d’aujourd’hui le permettent et que la demande est forte. Bien sûr, certaines de ces scènes peuvent apporter quelque chose d’un point de vue scénaristique, comme c’est le cas dans Man of Steel et Batman v Superman où Bruce Wayne, confronté à la destruction de Métropolis lors du combat opposant l’Homme d’Acier et le Général Zod, développe alors une rage intérieure contre celui capable de réduire de la carte des paysages entiers en l’espace de quelques secondes. Ou au contraire, offre des moments visuellement très intéressants comme dans Avengers, premier du nom et La Bataille de New-York où la menace est à la fois puissante, où la mise en scène permet une véritable interaction entre les héros, rythmée par des plans dynamiques où l’on passe d’une séquence avec Iron Man, puis une autre avec Captain America, Hawkeye, Hulk etc… Cependant, Pacific Rim : Uprising se contente de vouloir être simplement impressionnant, sous prétexte d’être un film de monstres. Et malheureusement, d’un point de vue artistique, cela reste du déjà-vues, une réalisation sans saveur et ambitieusement pauvre et là, je parle des chorégraphies entre Jaegers et Kaiju. Les Jaegers ont beau avoir chacun des caractéristiques spéciales, elles sont à peine mises en avant, une arnaque peu surprenante, je ne devrais même pas être étonné. Mais pour illustrer mon propos, c’est un peu comme si on alimentait aucune des fonctionnalités de l’armure d’Iron Man, qu’on utilisait pas le marteau foudroyant de Thor une seule fois, que Captain America ne lançait pas son bouclier et le gardait en main ou comme si Hawkeye ne tirait que deux flèches sur 2h30 de film. Vous voyez le genre ?

Pacific Rim Uprising 2

Que dire d’autres sur Pacific Rim : Urpising ? Pour être original, ce second opus mettait en scène un nouveau genre de menace : les Kaiju-Jaegers, un mixe qui ne fonctionne pas tant l’idée est tirée par les cheveux. D’autant qu’ils sont à peine représentaient dans le film, seulement deux séquences d’à peine 3 minutes. Les enjeux peinent donc à convaincre, surtout lorsque le tout est accompagné par des personnages ultra-caricaturaux, et pour lesquelles ont ne ressent strictement aucune empathie et dont on connaît déjà les ressors scénaristiques.

En somme, Pacific Rim : Uprising est une déception, un film peu divertissant, rythmées pas des scènes d’actions grossières, mal-filmées, mal-cadrées et mal mises en scène. La destruction pour la destruction n’impressionne plus personne, surtout lorsqu’elle est gratuite.
Tout ce qui aurait pu permettre à Uprising d’être un bon film (le contexte historique, les histoires familiales, le contrôle des Jaegers par les esprits humains, les enjeux…) ont été à la fois sous-exploité ou rendus clichés pour soi-disant embellir les personnages et les rendre plus humains.
Oui, révoltez-vous contre ce genre de daube !

Pacific Rim Uprising

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