TOMB RAIDER : UN REBOOT RÉUSSI ?

LE CAPITAINE CINEMAXX A VU – TOMB RAIDER * SPOILERS *

Lara Croft, plus connue sous le pseudonyme de Tomb Raider, héroïne la plus célèbre des jeux vidéo, était déjà passée par la case cinéma avant ce reboot. Une première adaptation en 2001, sous la direction de Simon West (Les Ailes de l’Enfer, Exependables 2) et une suite, en 2003, portée par le cinéaste Jan De Bont, auteur d’un de mes films cultes, Speed. Et pour incarner l’héroïne, Angelina Jolie, qui livrait alors une interprétation sexy, pulpeuse et charismatique de l’aventurière, mise en valeur par les costumes de Jacqueline Durand, plus que par la mise en scène des deux réalisateurs.
Cependant, après deux échecs critiques et financiers, les studios abandonnent l’idée d’un troisième opus. Et il faut donc attendre 2013 et le succès du jeu vidéo mettant en scène une jeune Lara Croft, sans expérience, plus vulnérable et plus humaine, pour qu’apparaisse l’envie d’un reboot.
Dès 2015, Warner Bros. GK Films et MGM engagent le réalisateur norvégien Roar Uthaug, qui n’avait jusqu’à la produit que de petits films, pour mener à bien ce projet. Pour remplacer Angelina Jolie, Alicia Vikander, qui sortait en 2015 d’un succès critique avec Ex-Machina d’Alex Garland, pour lequel il reçu l’Oscar des Meilleurs Effets Visuels en 2016 ainsi que le Prix du Jury au Fetival International du Film Fantastique de Gérardmer.

Tomb Raider 2

Mars 2018. Quel bilan pour ce reboot ?

Avant de commencer ma critique, je tiens à préciser que je n’ai pas joué au jeu vidéo dont une partie du scénario semble être adaptée, je jugerai donc la production comme un film d’aventure lambda, sans me soucier de la comparaison.

Il faut savoir que suis un grand adepte des films d’aventures. Ma jeunesse ayant été bercée par la franchise Indiana Jones et celle de Benjamin Gates (entre autres), j’attendais donc ce Tomb Raider version 2018, de pied ferme. Et le partie prit d’avoir une héroïne moins expérimentée, têtue et fragile, avait achevé de me convaincre, même si, quelque part, je me méfiais de la proposition. Les origins-stories sont difficiles à mettre en place, l’action y est également moins présente et les séquences finales sont toujours rapidement expédiées. Et si ce nouveau Tomb Raider n’échappe pas à ces quelques défauts, le film est, à ma grande surprise, assez direct, un rythme soutenu qui offre à la production un réel divertissement, sans trop de blabla inutiles.
D’un point de vue scénaristique, le long-métrage omet selon moi une chose essentielle pour ce type de films, la résolution d’énigme. C’est peut-être le seul gros défaut du Tomb Raider de Roar Uthaug. Lorsque l’on voit les Indiana Jones et les Benjamin Gates, la résolution d’énigme et les jeux de piste sont parties intégrantes du scénario. Dans ce reboot, ces aspects sont presque ignorés. D’autant que le film promettait un final grandiose. Alors que Lara décrivait l’épreuve finale comme étant en 4 temps, la dernière demi-heure du film n’offre qu’une épreuve, celle avec les pierres de couleurs. J’attendais quelque chose d’identique à la Dernière Croisade, lorsqu’Indy passe les 3  » épreuves de Dieu  » et rien… Un peu frustrant, voire décevant.
Et si quelqu’un peut m’expliquer comment la Trinité a pu rester 7 ans sur île déserte aussi petite sans jamais avoir découvert la moindre petite ouverture du  » Temple  » de Himiko… Parce que niveau temporalité, ce n’est pas très crédible.

Coté réalisation, on reste sur quelque chose de très classique, même si les mises en scène de courses-poursuites (à pied) sont extrêmement bien filmées, alternant plan américain et plan large, donnant un vrai dynamisme à ces séquences et permettant de se sentir plus investi dans la tension que peut ressentir le personnage de Lara Croft à ces moments. Sans être révolutionnaire – on avait déjà pu voir ça dans les Mission Impossible notamment – cela donne un petit cachet à ce Tomb Raider, dont les scènes d’action sont malheureusement assez rares et peu ambitieuses.

Enfin, un petit mot sur Alicia Vikander. La pauvre subit depuis des mois une polémique plutôt violente (c’est marrant, les hommes ont toujours un avis sur le physique que doit avoir une héroïne comme celle-ci au cinéma. On s’en fout de votre avis !) depuis qu’elle avait été annoncée dans le rôle de Lara Croft. Pour ma part, je l’ai trouvé convaincante dans l’interprétation qu’elle devait livrer, à savoir, comme nous l’avons dit plus haut, dévoiler une héroïne fragile, profondément humaine et avec pour seule compétence, des connaissances sportifs et historiques.

Conclusion                                                                     

Un Tomb Raider divertissant, sans être LE film d’aventures qu’on pouvait attendre. C’est le manque d’énigmes et d’actions qui pourront déranger les adeptes de jeux de piste.
Les joueurs du jeu vidéo n’y trouveront pas leur compte. Je vois beaucoup de critiques de fans affirmant que le film n’apporte rien au jeu sortie en 2013 et que la production ressemble plus à une cinématique qu’à un vrai film, chose que j’ai parfois ressentie aussi. Cependant, pour les non-initiés, ce reboot s’affirme par la présence d’Alicia Vikander et ce choix scénaristique, d’une jeune héroïne qui a encore tout à apprendre. Désormais, les bases sont là, restent à voir comment la saga va évoluer.

Tom Raider

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