LE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE : TOP 5 DES MEILLEURES PRODUCTIONS MARVEL STUDIOS

Pour la sortie de Captain Marvel au cinéma et à l’approche d’Avengers : Endgame, voici un petit article référençant mon top 5 des meilleures productions Marvel Studios, parmi les 21 films déjà sortis.
Pour éviter que l’article ne soit trop long et ennuyant – ce n’est pas le but – je donnerai un avis rapide et concis sur chacun des films. J’irai donc à l’essentiel, mais je serai toutefois heureux de débattre plus en détail avec vous dans les commentaires, dans la joie et la bonne humeur.

C’est parti !

1. IRON MAN

Haut les mains, peau de la lapin, la Maîtresse en maillot de bain !

Pierre angulaire du Marvel Cinematic Universe, Iron Man est sans conteste une des meilleures origin-story dans le genre super-héroïque, un schéma que Marvel Studios tentera de reproduire avec plus ou moins de succès par la suite, sans pour autant ne jamais égaler le ton (la capacité à maitriser un ton humoristique au sein d’une histoire dramatique), l’ambiance, l’atmosphère du film de Jon Favreau ou tout du moins, appréhender la façon de construire un récit initiatique.
Car le réalisateur livre, bel et bien, un récit initiatique du personnage de Tony Stark, avec amour et sincérité. De vendeur d’armes imbus de sa personne, à un super-héros soucieux du monde et des conséquences liées à son industrie, Tony Stark va se façonner une nouvelle identité, à quelques égards, à son image, mais également une carapace, à la fois protectrice, de ses démons, de ses angoisses (Iron Man 3), un aspect sur lequel on reviendra dans quelques instants.
Marvel Studios et son équipe ont donc réussi à saisir l’essence du personnage créé par Stan Lee, transcendé par un Robert Downey Jr. que le monde entier semble ne découvrir que maintenant, lui qui, pourtant, avait déjà eu une carrière très riche, bien avant cela.

2. AVENGERS

« Tout le monde regarde vers le ciel et… ACTION ! #Torticolis »

Première réunion de super-héros sur grand écran, Avengers est, et restera, un des plus grands moments du cinéma, une œuvre ambitieuse, née du cerveau fou d’un certain Kevin Feige qui, ici, donne vie à ce dont tous les fans du monde rêvaient secrètement depuis des décennies.
À la réalisation Joss Whedon, lequel a fait des merveilles. Humour, mis en scène, interaction entre les personnages, tout est absolument divin, d’une habileté peu commune dans le blockbuster d’aujourd’hui, des affrontements physiques et verbaux entre super-héros à la bataille de New-York, dynamique – le montage étant pour beaucoup dans ce dynamisme, les caméras changent d’angles, de plans, de héros, avec finesse et subtilité -, haletant et d’une incroyable maîtrise dans sa composition scénique (chaque personnage est à sa place, a un rôle bien défini, certains se croisent, combattent ensemble, d’autres en solo s’adonnent à plusieurs tâches, sur plusieurs fronts…). 

3. LES GARDIENS DE LA GALAXIE

« J’ai perdu 20 kilos pour ce rôle, alors évidemment que je vais tourner un plan où on voit bien mes muscles et mes abdos ! »

Autre pari fou, intégrer des personnages totalement inconnus du grand public, au Marvel Cinematic Universe : Les Gardiens de la Galaxie. Et c’est un petit nouveau, James Gunn, qui va parvenir à exploiter le potentiel de ces personnages à l’écran, pour en faire le succès de l’été 2014, un succès amplement mérité. 
Jamais simple de constituer une équipe et de les réunir pour un but commun, et le « yes man » arrive à former une équipe aussi disparate que celle-ci, de manière naturelle, sans forcer leur rencontre.
Mais, Les Gardiens de la Galaxie : Volume 1, c’est surtout une mise en scène très détaillée, une photographie sublimissime, une explosion de couleurs des plus savoureuses, un esthétisme poussé jusqu’au dernier acte avec cette bataille sur Xandar en guise d’affrontement final, colorée, vive, intense, avec ces vaisseaux de la Nova Corps s’emboitant pour faire bouclier/rempart au vaisseau de Ronan, sublime ! (et j’adore le jaune !). Un dernier acte, par ailleurs, à la fois tendre (cf. le sacrifice de Groot) et hilarante (cf. la danse de Star-Lord) ainsi qu’une bande-originale entraînante et irrésistible

4. CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L’HIVER / CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR

Le bisou, le bisou, le bisou !

Deux thrillers politiques menés d’une main de maître par les frères Russo.
Le Soldat de l’Hiver avait, justement, surpris tout le monde avec ce ton politique, une autre prise de risque de Marvel Studios, qui s’est transformé en une écrasante victoire, à la fois critique et financière.
On notera également les scènes d’actions, notamment celle au corps à corps, chorégraphiées avec énormément de rigueur.

Enfin, Civil War. Le défi était double : faire oublier le comic-book (et l’absence de nombreux super-héros) et intégrer deux nouveaux personnages : Black Panther et surtout Spider-Man, un des super-héros préférés des fans de l’Univers Marvel.
Les frères Russo connaissaient les difficultés de l’intrigue, celle du comic-book et, par un premier acte assez malin, les deux réalisateurs ont réussi à imposer les Accords de Sokovie, en réutilisant tous les éléments passés du MCU (Manhattan, Washington, Sokovie…), pour scinder une équipe en deux, sans pour autant oublier de poursuivre l’intrigue du Soldat de l’Hiver. Le Baron Zemo sera le lien, un des méchants du Marvel Cinematic Universe les plus sous-estimés, puisque ses tactiques de manipulations conduiront à une conclusion des plus dramatiques (la vérité sur la mort des parents de Stark) et briser une amitié, une équipe toute entière.
Je voudrais aussi profiter de cet article, pour réhabiliter Steve Rogers et sa décision finale. Steve, ce n’est pas un méchant. Il est conscient du mal qu’il fait à Stark en déchirant les Avengers, la seule et unique famille de Tony. Et, lorsqu’il lui envoie un téléphone avec son numéro « en cas de besoin », c’est aussi une manière de s’excuser, tout en gardant ses propres convictions, sa morale. Seul regret, qu’Infinity War n’est pas eu la possibilité de poursuivre réellement cet arc narratif et, j’attends donc avec impatience les retrouvailles entre Rogers et Stark, même si les Accords de Sokovie ne devraient pas être évoqués, au vu des circonstances.
Concernant, Black Panther et Spider-Man, les frères Russo ont parfaitement su intégrer les deux nouveaux super-héros, là aussi, sans forcer.
Black Panther est intégré de manière politique, liée à l’intrigue donc et, Spider-Man, car Stark cherche des alliés pour neutraliser Captain America. La seconde scène est davantage humoristique, certainement une des plus drôles du film par ailleurs, et la dynamique du duo Holland/Downey Jr. fonctionne admirablement.

5. IRON MAN 3

Tony : « On se fait chier là, non ? »
Armure : « Grave ! »

Vous serez sûrement étonné de voir Iron Man 3 dans la liste néanmoins, malgré ses défauts certains dans la narration et la présentation de bad-guy, Le Mandarin, décevant, le film de Shane Black m’a énormément touché par son approche différente du personnage de Tony Stark, une approche plus humaine
Suite aux évènements d’Avengers, Tony Stark est sujet à des crises d’angoisse, des crises existentielles même et c’est cet aspect psychologique qui m’a particulièrement séduit. Une œuvre plus mature laquelle, comme je le disais plus haut, révèle aussi l’ambition folle de Stark à vouloir se surprotéger et surprotéger les autres (dont Pepper), en créant une multitude d’armures, quitte à se replier sur lui-même, une dépendance encore plus forte dans Avengers : Age of Ultron, où Stark s’efforcera de vouloir protéger le monde, à travers la création de la Iron Legion et d’Ultron, qui aurait bien pu causer sa perte et celle de la Terre.

Coup de coeur : Docteur Strange / Avengers : Infinity War

FLOP

1. IRON MAN 2

« Je suis Iron Man, je bouffe où je veux ok ? »

Les déboires du film durant la production et sur le tournage ont eu raison d’un second opus très fade, sans ambition artistique, à la limite d’une cinematic de jeux vidéos (cf. la scène où Iron Man et War Machine affrontent les joujoux de Justin Hammer), un résultat frustrant, d’autant plus après le succès et la qualité du premier volet.
Restera la folie et l’énergie de Robert Downey Jr. qui sauve le film d’une profonde noyade ainsi que l’intrigue familiale, pas déplaisante quoiqu’un peu confuse, loin d’avoir donc, une écriture soignée, afin de permettre un investissement émotionnel total chez le spectateur.

2. THOR 2

Odin : « Asgard est si belle, qu’on en perdrait la vue. »
Thor : « C’est pas déjà le cas ? »

Contrairement à beaucoup d’entre vous, j’avais beaucoup apprécié le premier opus des aventures du Dieu du Tonnerre, réalisé par un cinéaste magistral, Kenneth Brannagh, qui a donné à Thor, une histoire épique, mélange entre une comédie shakespearienne et une tragédie grecque, au travers une quête de la dignité et des dialogues succulents, aux verbes d’une puissance royale indéniable et aux grognements naïfs, liés à la découverte d’un monde inconnu. 

Note : La scène où Thor tente de soulever assurément une des plus belles séquences du film et une des plus bouleversantes. 

Cependant, le deuxième opus m’a laissé de marbre. Bancal dans sa narration, sans charisme dans son esthétique, d’un intérêt mineur, Thor : The Dark World était, dès le départ, trop fragile pour en faire ressortir une grande épopée et, avec un méchant tel quel Malekith, on se dit : quel gâchis ! 

3. CAPTAIN MARVEL

Pas d’analyse rapide, puisque vous pouvez retrouver ma critique détaillée de Captain Marvel ici.

4. BLACK PANTHER

Pas d’analyse rapide, puisque vous pouvez retrouver ma critique détaillée de Black Panther ici.

5. L’INCROYABLE HULK

Hou il est vilain, Hou il est pas beau !

Quand on sait ce qu’Edward Norton avait initialement prévu avec L’Incroyable Hulk, on est forcément déçu du résultat, charcuté par la Fox qui, décidément, ne comprend rien aux super-héros (Coucou Fantastic Four !).
Norton avait, en effet, une vision plus psychologique du personnage, voulait accentuer la dualité entre Banner et Hulk. Malheureusement, on se retrouve avec une production sans âme, dénaturée, hors de tout propos intelligent, avec son dénouement final décevant et un traitement de l’Abomination aussi abominable qu’abominant. 

Hulk retrouvera quelques couleurs (sans jeu de mots) dans Avengers et Avengers : L’Ere d’Ultron, avant d’avoir un traitement moins fino dans Thor : Ragnarok et dans Infinity War, où les frères Russo ont choisi l’humour pour traiter la douleur de Hulk, là où il fallait approfondir ce refus systématique de combattre, cette peur enfouie en lui, depuis la raclée prise par Thanos.

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