Dans le cadre du Festival International Séries Mania, j’ai eu le privilège de rencontrer Fabien Provost, le fils de Franck Provost, coiffeur de stars, où ce dernier, ainsi que son équipe, étaient sur place pour coiffer et maquiller les nombreuses personnalités (et membres du jury), venus à Lille présenter à la presse et au public, leurs nouvelles créations télévisuelles.
Évidemment, nous avons parlé coiffure, série et cinéma !
Bonjour Fabien, merci de me recevoir ici, au Carlton de Lille. Première question, qu’est-ce qui vous a convaincu de participer au Festival Séries Mania, pour la seconde fois ?
Bonjour Loïc, merci à toi.
Alors, ce qui nous a convaincu de participer à Séries Mania c’est notre amour pour les productions télévisuelles (et cinématographiques), pour nous c’était donc une évidence de revenir pour la seconde édition à Lille. Surtout que les séries prennent le leade et c’est incontournable, aujourd’hui, de s’investir autant dans le cinéma que dans le monde des séries.
Du coup, je suppose que vous avez des séries que vous adorez tout particulièrement ?
Je regarde beaucoup de séries quand je suis en voyage.
Fabien prend son téléphone et regarde son historique Netflix.
Je tiens à dire que j’ai pas de préférence, je regarde des séries sur plusieurs plateformes, Netflix, Canal +, Youtube… Je choisis surtout la série qui, potentiellement, peut me plaire.
Dernièrement, j’ai donc regardé Narcos, La Casa de Papel, Prison Break, Breaking Bad, Riverdale, Suits, j’ai des goûts assez éclectiques.
Après, j’aime beaucoup les séries mais pour qu’une me tienne jusqu’à la saison 4,5,6 etc, il faut vraiment qu’elle sois forte. Game of Thrones, par exemple, que tout le monde a regardé, personnellement, à la saison 3, j’ai arrêté. Ça tourne en rond.
Vous êtes le directeur artistique de la marque Provost et coiffeur donc, est-ce que suivre la trace de votre père, c’était une évidence depuis tout petit ?
Je ne sais pas si c’était une évidence, indirectement il a dû m’influencer, mais quelque part j’ai l’impression que oui, il y avait une forme d’évidence. Très vite, je me suis rendu compte qu’il fallait que je sois dans la vie active. Les études, ce n’était pas fait pour moi, il fallait que je sois dans du concret. J’ai donc dit à mon papa que je voulais essayer, j’ai essayé, et ça m’a plu.
La seule chose dont j’étais certain, dès le départ, c’est que je ne souhaitais pas faire un travail, toute ma vie, qui ne me plairais pas. Une fois que j’ai démarré, ça m’a paru une certitude
Au-delà de ça, je prends énormément de plaisir. Je travaille avec mon père, on s’entend très bien, je profite de lui tous les jours, c’est que du bonheur.
Vous et votre père avez coiffé des grandes stars du petit et grand écran, est-ce qu’on a une pression supplémentaire quand il s’agit d’une personnalité connue ?
C’est forcément une pression parce qu’on a pas le droit de se louper. Les personnalités ont des exigences, parfois elles vous laissent faire ce que vous souhaitez mais souvent, elles se connaissent bien et elles veulent des choses bien précises, donc il y a une pression.
Après, avec le temps et l’expérience, on apprend à gérer cette pression et aller tout de suite à l’essentiel.
Vous parlez d’exigence, est-ce que vous avez une petite anecdote à nous raconter, une histoire improbable, marrante, avec une star internationale ?
Un jour, je me suis retrouvé à prendre un petit avion à Cannes jusqu’en Italie. Je devais aller chercher Diane Kruger, et revenir dans la foulée au Festival pour la montée des marches. Sauf que ce petit avion était étroit, étriqué, et je n’avais absolument pas la place de travailler. Il n’y avait pas non plus électricité bref, rien du tout. Donc, j’ai dû improviser avec mes mains, des épingles, avec tout ce que je pouvais, et on a fini dans le taxi en bas des marches. C’était assez épique comme scène (rire).
Ensuite, j’ai coiffé Sharon Stone pour une campagne de pub Afflelou et une semaine après, je me retrouvais dans le VOICI. Ce sont des petites choses, on ne sait pas comment elles arrivent, mais elles arrivent (rire).
Et, vous vous souvenez de la première star que vous avez coiffé ?
C’est une très bonne question, on ne me l’a jamais posé. Toutefois, je ne saurai pas dire quel est la première star que j’ai coiffé. Honnêtement, je ne m’en souviens plus.
Mais pour en revenir à Sharon Stone, c’est vraiment que c’est un moment incroyable, intense, avec néanmoins beaucoup de pression.
COIFFURE ET CINÉMA : LE QUIZZ
J’aime bien finir mes interviews par des quizz un peu décalés. Je vais donc vous montrer des photos d’acteurs dans des films et vous me dites ce que vous en pensez, ce que vous même auriez amélioré ou si la coiffure est irréprochable.
Fabien : Allons- y !
Claire, son agent : Je me rapproche, j’aime bien ce genre de jeu (rire).
Alexandra Shipp alias Tornade, dans X-MEN : APOCALYPSE. On aime, on aime pas ?
Fabien, dubitatif : Ouais, bah ouais.
Fabien et Claire, rigolent.
Un look certain (rire). J’ai envie de dire que finalement la coiffure colle au rôle, que certainement il y a des coupes qui lui irait mieux, mais je crois que par rapport au rôle, c’était plutôt bien approprié (rire).
Claire : C’est joliment dit (rire).
Bruce Willis dans DIE HARD 4 : Retour en Enfer. On aime, on aime pas ?
Eh bien là, l’histoire elle est vite faite, elle est vite dite (rire). Avec Bruce Willis, on a pas 36 milles solutions. Quelque part, c’est lui, ça lui ressemble et je crois que si demain, on le voyait avec une mèche sur le côté et des cheveux longs, ça nous ferait bizarre.
Cela dit, je suis tombé sur des films récemment, où il avait des cheveux, c’est toujours déroutant, on est plus habitué (rire).
Jeremy Renner dans le prochain Avengers. On adhère ?
Aïe, aïe, aïe. Oui, oui, oui… Je suis toujours surpris qu’on soit obligé de faire ce genre de coiffure pour donner une personnalité au personnage. La coupe mulet laquelle, d’ailleurs, était très en vogue dans les années 80 par les footballeurs et qui, a priori, revient à la mode et c’est super tendance dans les films d’aujourd’hui (rire).
Encore une fois, je pense que là, c’est bien pour le rôle après, c’est pas super sexy comme coiffure.
Claire : Ce qui est terrible, c’est qu’entre les prises, l’acteur doit se balader dans les rues, comme ça.
Fabien : Il faut bien que les acteurs aient des désavantages hein.*
Rires.
Jessica Chastain. Ici, c’est en shooting photo, pas dans un film, mais je la trouvais hyper jolie. Vous validez ?
Ah bah bien-sûr ! (rire)
C’est un sans faute. Bon déjà comme tu dis, elle est très belle, et c’est tout ce que j’aime quoi Elle a les cheveux longs, dégradés, je trouve ça super sexy, ça lui va terriblement bien. Il n’y pas une seule faute de goût.
Vous n’avez jamais coiffé Jessica Chastain ?
Non, mais ce n’est pas l’envie qui m’en manque (rire).
Une nouvelle fois, merci à Claire pour l’opportunité et à Fabien, pour sa gentillesse et sa bonne humeur, j’ai passé un agréable moment en leur compagnie.
Vous pouvez retrouver tous mes articles sur le Festival International Séries Mania (analyses et interviews – certaines publications sont encore en cours d’écriture) sur http://seriesaddict.fr