AFTER ET LA MALÉDICTION DE LA DAME BLANCHE : AMOUR & HORREUR, LA TENSION MONTE

LECAPITAINE CINEMAXX A VU – AFTER ET LA MALEDICTION DE LA DAME BLANCHE * MINI-SPOILERS *

Adapté du roman d’Anna Todd et publié en 2014, le phénomène littéraire (oui, oui, littéraire !) After, débarque au cinéma, poussé par le succès de 50 Nuances… dans les salles obscures, lesquelles feraient mieux de nous éclairer d’œuvres un peu plus ambitieuses et palpitantes que des soi-disant films romantiques au teint grotesque et désopilant.
La survie du 7ème art en dépend !

Bref, revenons à nos puce… pardon, nos moutons.
After suit une recette identique à celle de son aîné : une jeune femme vierge ou ayant eu très peu d’expériences sexuelles s’éprend d’un homme avec des caractéristiques peu communes. Malgré leurs différences, ils tentent de vivre une histoire d’amour profond toutefois, les obstacles, nombreux, les empêchent de totalement s’épanouir.
Les films mettent alors en lumière ces obstacles, que les deux héros vont devoir surmonter et affronter, afin de poursuivre leur idylle.

Amour & sexe : un cocktail détonnant

Vous l’aurez compris, rien de révolutionnaire dans ce scénario risible, mais rien non plus d’éminent dans la mise en scène. C’est le problème de ce genre de films. Au-delà de la pauvreté du script et des séquences nunuches, rythmées par des pleurnicheries sans intérêt émotionnel, ces productions censées mettre en scène le romantisme, mais surtout, l’érotisme, ne font que suggérer, expédier, voire évincer les scènes de sexe entre les deux jeunes gens.
L’ambition artistique, c’est aussi savoir surpasser un scénario banal pour transcender la mise en scène et donner, un temps soit peu, de valeur à une histoire superflue. En effet, il y avait peut-être ici une occasion de tenter l’originalité, en filmant la beauté des corps qui s’entremêlent, avec érotisme, avec sensualité, avec amour et pourquoi pas, de manière éducative (et non, montrer simplement une capote ce n’est pas rentrer dans le vif du sujet).

J’entends également énormément de critiques sur la soi-disant toxicité d’After. Pour moi, la seule toxicité du film de Jenny Grace réside dans ces clichés. Quel est le message d’After ? Que les mecs gentils, attentionnés, romantiques, n’ont aucune chance avec les filles ? Et qu’il faut être un soi-disant bad-boy tatoué, au corps parfait, arrogant et malpoli pour séduire et « coucher » avec elles ? Je dis soi-disant parce que ce pauvre Hardin n’a absolument pas la carrure, ni même le goût du vrai bad-boy.
Voilà où, selon moi, After est réellement toxique. Dans sa caricature, celle qui consiste à dire aux jeunes femmes, que seul les hommes capables de les faire vibrer ou jouir sont des hommes de ce type. Bien sûr, Hardin se révèle finalement tendre et doux, cela donnant au personnage une raison supplémentaire d’être apprécié par la gente féminine cependant, le synopsis du film est trompeur car, ne devions-nous pas avoir à faire à la pire des crapules ?

« Provocateur, cruel, c’est le garçon le plus détestable qu’elle ait jamais croisé », ceci est la description d’Hardin dans le synopsis. À quel moment voyons-nous ça ? Jamais.
Tessa tombe amoureuse de lui au premier regard et il n’y donc aucune progression entre la haine et l’amour, entre l’honnêteté et la tromperie, entre le frisson et la naissance des sentiments.
La complexité psychologique et le traitement d’Hardin sont tout ce qu’il y a de plus classique, alors que l’inaccessibilité aurait permis au personnage et au film d’avoir une envergure plus dramatique.

La conclusion du Capitaine Cinemaxx

Mignon, mais sans personnalité, After est une succession de plans maladroits, avec des personnages caricaturés (cela va aussi pour les protagonistes secondaires) et à l’histoire dénuée de tout intérêt cinématographique.
Restera une BO entraînante et une conclusion plutôt soignée dans son écriture (cf. la lettre d’Hardin à Tessa) néanmoins, ces deux éléments ne sauvent pas la petitesse et la platitude de l’ensemble du long-métrage.

« Venez voir Maman ! »

La Malédiction de la Dame Blanche : la critique

Sixième film de l’Univers Conjuring, La Malédiction de la Dame Blanche retrace l’histoire d’une jeune femme ayant tué ses deux enfants, en les noyant dans un fleuve. Prise de désarroi, elle se jette dans le fleuve. Désormais, ses larmes sont devenues éternelles et quiconque entend ses pleurs, risque la mort.
Le film débute quatre siècles plus tard, en 1973, alors que le spectre de la Dame Blanche resurgit à Los Angeles. Cherchant désespérément à remplacer ses enfants, elle s’attaque à ceux de la famille d’Anna, mère-veuve.

Vous le savez, pour ceux qui me suivent depuis quelques années maintenant, je ne suis pas un grand adepte des films d’horreur. Les rares productions horrifiques que j’ai pu voir ne m’ont jamais convaincu (peut-on trouver mieux que L’Exorciste de 1973 ou Les Griffes de la Nuit ? Je n’ai pas encore vu Conjuring ou Hérédité) et les déceptions consécutives de The Visit, Le Secret des Marrowbone, Overlord (interview de l’actrice Mathilde Ollivier ici), L’Exorcisme d’Hannah Grace ou plus récemment de Simetierre, ont achevé en moi l’idée que ce genre à énormément de mal à se renouveler, à proposer des séquences profondément horrifiques et donc, surprenantes.
La Malédiction de la Dame Blanche n’échappera pas à cette règle malheureuse et ne m’aidera pas, non plus, à changer d’avis sur le sujet, même si je resterai toujours ouvert à toutes les propositions.

En effet, La Malédiction de la Dame Blanche se contente à la fois d’une histoire très conventionnelle, mais également d’une mise en scène effroyablement médiocre, malgré quelques scènes plutôt astucieuses (cf. la scène avec le parapluie) ou angoissantes, notamment la scène de la baignoire, mais dont l’effet perd de son charme et de son intensité puisque spoilée dans la bande-annonce.
Quant aux jump-scare, ces derniers sont prévisibles à des kilomètres (je n’ai sursauté qu’une seule fois), ajoutez à cela une réalisation routinière et une musique aux notes crescendo et, vous devinez aisément les séquences où les plus faibles d’entre vous allez sursauter, bondir de votre siège.

La conclusion du Capitaine Cinemaxx

Le seul et unique élément intéressant qu’offre La Malédiction de la Dame Blanche est son point de vue sur la maltraitance des enfants malheureusement, peu inventif et peu exploité, pour permettre au film de se démarquer et faire oublier ses innombrables défauts.
Pour le reste, le film de Michael Chaves est dépassé, s’embourbe dans sa propre narration et élimine ou expédie tout ce qui aurait pu rendre sa production plus singulière, tel qu’un réel background autour de la Dame Blanche et du « chaman » de la ville, dont l’exploitation est ultra-cliché avec ses potions et ingrédients choisis au pif avant de partir combattre ainsi qu’une perspective plus approfondie sur la maltraitance des enfants, comme je le soulignais, il y a un instant.




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