POKÉMON – DÉTECTIVE PIKACHU : 100% MIGNON, 100% NOSTALGIQUE

LE CAPITAINE CINEMAXX A VU – POKEMON : DÉTECTIVE PIKACHU * MINI-SPOILERS *

Enfant des années 90, toute mon enfance a été bercée par les Pokémon et la voix de Jean-Marc Anthony Kabeya, célèbre interprète, entre autre, du mythique thème Pokémon et que Pikachu fredonne d’ailleurs dans le film.
Et puis Pokémon a évolué, les créatures ont perdu de leur charme, se sont enlaidit, au profit de designs sophistiqués à l’image d’un futur, dont les nouvelles générations sont friandes. Mais moi, j’aimais la simplicité des premiers Pokémon, le charme naturel qui se dégageait de leur forme et leurs noms aussi mignons (Togepi, Carapuce…) qu’effrayants ou absurdes (Onyx, Léviator / Grotademorv), lesquels raisonnent encore avec nostalgie dans le cœur de nombreux fans, qui ont ensuite délaissé cette franchise puisque pour nous, les vrais Pokémon se résument aux 150 premiers et rien d’autres.

Ma dernière fois avec la franchise Pokémon, c’était en 2017, avec Pokémon : Je te choisis, qui revenait sur la relation entre Sacha et Pikachu, un pur moment de mélancolie que j’ai accueilli les bras ouverts. Et c’est aussi ce qui m’a convaincu d’aller voir Détective Pikachu, la perspective de revoir les Pokémon que j’ai aimés pendant toute mon enfance avec une nouveauté, les regarder évoluer en images de synthèse.

Un câlin ?

Détective Pikachu : Mignonnerie puissance 1000

Adapté du jeu vidéo du même nom, Détective Pikachu se déroule dans la ville urbaine de Ryme City, où vivent en harmonie les humains et les Pokémon. On y suit l’histoire de Tim Goodman, un jeune étudiant qui part à la recherche de son père, récemment disparu alors qu’il enquêtait lui-même sur des Pokémon. Tim s’associe rapidement avec un Pikachu, qui se remarque par son air hautain et prétentieux, et que Tim est le seul à entendre parler. Ensemble, les deux individus se lancent dans plusieurs enquêtes criminelles afin de retrouver le père du jeune homme.

Voilà le point de départ de Détective Pikachu, lequel semble peu éloigné du jeu vidéo (comme le montre le générique de fin) et si le scénario peut paraître faible à bien des égards, n’oublions pas que le public visé n’ait pas l’adulte de 40/50 ans, mais les enfants d’hier, fans de Pokémon, et les enfants d’aujourd’hui, également adeptes de la franchise. Bien sûr, les motivations du méchants sont sommes toutes classiques, à la démarche parfois caricaturale, mais cette intrigue scientifique me semble, toutefois, un poil complexe pour les enfants de 3 à 8 ans, qui étaient présents durant ma séance.
Malgré ce détail, c’est un véritable bonheur de revoir ce bon vieux Pikachu sur grand écran, dont les CGI très réussis (tout le monde n’a pas cette chance, n’est-ce pas Dracaufeu?), ajoutent une touche de mignonnerie indéniable à ce Pokémon déjà choupi. Choupi, mais insolent, au ton irrévérencieux, des caractéristiques peu communes pour l’être le plus mignon au monde. Cependant, il faut avouer que cela dynamise le duo formé avec Tim (Justice Smith) et apporte à la fois un aspect comique indéniable au film certes, mais également des scènes d’une sincérité remarquable. En effet, les séquences dramatiques entre Pikachu et Tim sont extrêmement touchantes et poignantes, dévoilant au passage, une facette du petit monstre jaune plus tendre, une tendresse retranscrite à l’image, à tel point qu’on a littéralement envie de traverser l’écran pour le serrer dans nos bras.
Je regrette néanmoins que les meilleures vannes de Pikachu aient été dévoilées dans les bandes-annonces. Du reste, les autres vannes envoyées par Pikachu tombent à plat, puisqu’elles interviennent juste avant une réplique au ton sérieux ou dramatique. Un calage imprécis et maladroit. On reproche souvent à Marvel Studios son humour pour désamorcer, mais force est de constater qu’ils ont une certaine maîtrise dans le domaine, que d’autres non pas.

Néanmoins, il n’y a pas que la relation entre Pikachu et Tim qui est une réussite. La relation entre Tim et son père, dont l’absence est au cœur de son intrigue personnelle, est d’une justesse d’écriture assez brillante et transpire une certaine authenticité, notamment grâce à l’interprétation impeccable de l’acteur Justice Smith. Le dénouement final, inattendu (lorsque l’on ne connaît pas le jeu), accentue cette émotion déjà bien présente et devrait en toucher plus d’un.

Ce n’est pas parce que tu es mignon, que je ne vais pas te réduire en miettes !

Ryme City

Si je suis passé outre un scénario un peu convenu, il y a une chose sur laquelle le film m’a déçu, c’est dans son dernier acte. Même s’il s’agit d’un film à enquête, l’affrontement final entre Pikachu et Mewtwo méritait d’être plus intense, plus épique, afin de rendre hommage à la « puissance de la foudre ».
On est sur une séquence très classique, où l’antagoniste est vaincu avec une rapidité aussi légendaire que Mewtwo, alors qu’un duel au sommet aurait permis amplifier la dramaturgie du film et ses enjeux. Je peux néanmoins concevoir qu’une scène de cette carrure allait être perçue par certains comme un déjà-vu, puisque dans Pokémon : Je te choisis, Pikachu se livre déjà à une bataille féroce, où il se retrouve en mauvaise posture au côté de Sacha, ce dernier refusant ensuite de rentrer dans sa PokeBall pour se soigner, afin de rester au côté de son dresseur. Personnellement, j’attendais une scène similaire, d’où ma petite déception. D’autant que pour battre Mewtwo, il suffisait simplement de retirer le casque mental de Howard Clifford, dont le corps est laissé à la merci de tous.

Une meilleure exploitation de la ville de Ryme City aurait également été la bienvenue. L’enquête aurait plus nous plonger davantage dans les recoins sombres de la ville, on survole, en effet, trop rapidement quelques endroits, sans jamais révéler en profondeur la complexité de Ryme City, dans laquelle, donc, humains et Pokémon cohabitent.
Ce manque d’immersion, on le ressent aussi dans le dernier acte du film donc. Le combat entre Pikachu et Mewtwo, s’il avait été plus travaillé, aurait pu permettre de s’étendre sur toute la ville et donner une vue d’ensemble à ce monde extraordinaire.

La conclusion du Capitaine Cinemaxx

Mignon, émouvant, drôle à certains moments (cf. la scène avec Monsieur Mime. Très astucieux, par ailleurs, d’offrir un petit moment de gloire à un Pokémon très souvent sous-exploité dans la licence.), Pokémon : Détective Pikachu s’amuse à jouer sur la corde nostalgique de toute une génération, dans une succession de fan-service bienveillante et jamais forcée. Et malgré un dernier tiers qui manque d’envergure et un scénario que l’on peut critiquer, le film de Rob Letterman s’avère divertissant et efficace. Que demander de plus ?


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