C’EST QUOI CETTE MAMIE? : 7 QUESTIONS AU RÉALISATEUR GABRIEL JULIEN-LAFERRIÈRE ET À LA COMÉDIENNE CHANTAL LADESOU

À l’occasion de la venue du réalisateur Gabriel Julien-Laferrière et des comédiennes Chantal Ladesou, Julie Gayet et Claudia Tagbo à La Rochelle, présents pour dévoiler au public leur nouvelle production, C’est quoi cette mamie?, j’ai eu la chance de rencontrer l’équipe du film et leur poser quelques questions. Entretien.

C’est quoi cette mamie? et la suite de C‘est quoi cette famille?, sorti en 2016. Qu’est-ce qui vous a motivé pour réaliser cette suite?

Eh bien, déjà, le premier film avait remporté un joli succès, ça, c’est la condition sine qua non, sinon, les financiers ne suivent pas. Ensuite, je crois que c’était une réussite collective. Il y avait 16 acteurs, de Chantal Ladesou au plus petit, et sur le premier film je me suis senti soutenu et porté par une troupe de théâtre, pleine de talents, lesquels m’ont aidé, ont nourri le film et l’ont poussé avec moi. C’est assez rare dans le cinéma. Donc voilà, j’avais l’impression, comme au théâtre, d’une troupe qui est là pour réussir un film et non pas simplement cachetonner. 
Le plaisir que j’ai eu moi, a été communicatif et, quand j’ai demandé à faire le second volet, les 16 sont revenus. Voilà la première motivation, c’était de retrouver cette troupe merveilleuse, que j’avais construite sur le premier film. 

L’idée de mettre la grand-mère dans ce deuxième opus, elle part d’où?

Le premier film met en scène des enfants qui essaient de recréer un cocon familial. Ce sont des enfants qui en ont marre de changer d’appartement, qui dorment jamais au même endroit et un jour, ils prennent la décision de vouloir vivre ensemble, tous les jours, comme une vraie famille. Dans le deuxième film, certains sont devenus grands, vont partir faire des études, ce cocon éclate comme dans toutes les familles, et comme dans toutes les familles, qui en devient le centre? Ce sont souvent les grands-parents, en l’occurrence ici, la grand-mère. 

Le film est dédié à votre petite-fille, quel message vous souhaitiez lui adresser à travers ce long-métrage?

Je n’ai pas la prétention de vouloir faire passer des messages, mais j’étais porté par le fait qu’elle allait naître pendant le film. Je suis devenu grand-père à la fin du tournage. Donc, ça me paraissait juste de lui dédier le film qui a été réalisé pendant les derniers mois de sa vie in-vitro. D’ailleurs, on l’entend dans le film – ce qui fait beaucoup rire Chantal. J’ai enregistré, après coup, ma petite-fille avec mon Iphone, et on l’entend. (Rires).

Chantal : Faut bien choper le truc quand même. C’est à un certain moment, c’est très furtif. (Rires).

Au début du film, on voit Arié Elmaleh parler à ses enfants et au reste de la famille, en hologramme. Est-ce que vous n’auriez pas piqué la technologie à Jean-Luc Mélenchon pour cette scène? (rires). 

(Rires). C’est exactement ce à quoi je pensais ! C’est pour ça que le personnage d’Arié dit : « Je suis à Amsterdam et à Pariiiiis !!! » comme l’avait dit Jean-Luc Mélenchon pendant sa campagne. 

Chantal, vous, qu’est-ce qui vous a convaincu d’accepter le rôle de Mamie Aurore? 

Eh bien…

Le réalisateur : L’argent ! (Rires).

Chantal : Oui, il me payait bien (rires). 

Dans le premier volet, j’avais un troisième rôle, j’étais le petit trublion qui arrive. Gabriel m’a ensuite confié qu’il allait m’étoffer le rôle, que ça allait principalement tourner autour de moi. J’y croyais pas. Et je ne voulais pas non plus que ce soit exactement le même rôle. Puis, en lisant le scénario, j’ai vu que le rôle de « Mamie Aurore » avait effectivement bien été étoffé, que je pouvais aller plus loin, la faire évoluer, donc, j’ai dit oui tout de suite. D’autant que l’histoire me plaisait beaucoup aussi. 

Pour vous, c’est quoi la mamie idéale?

La grand-mère idéale? Bah c’est celle-ci, puisque je la joue ! C’est un documentaire, il le dit tout le temps (Rires). 
La grand-mère idéale, c’est une grand-mère qui apprend la liberté à ses petits-enfants, c’est ça qui est bien. Il peut y avoir des grands-mères très classiques, qui sont des punaises et des grands-mères très libres, qui sont formidables. 

. Quel souvenir gardez-vous de votre grand-mère? 

Ma grand-mère était très douce et très gentille, très curieuse de tout. Elle nous emmenait partout, au théâtre, notamment. C’était, oui, une femme très curieuse. Et c’est important de garder une curiosité, d’ailleurs, Mamie Aurore est très curieuse, curieuse de la vie.

Dans le film, il y a deux séquences dans lesquelles où vous voit sauter d’une falaise. C’est vous qui sautez ou c’est une cascadeuse? (rires)

Quelle est cette question idiote?! (Rires). Excusez-moi. Bien-sûr que c’est moi.

. Et vous n’avez pas eu peur?

Peur de quoi? Elle n’a pas peur Mamie Aurore. Elle saute, elle apprend à ses petits-enfants à sauter, elle saute. Elle n’a pas peur.

Merci au réalisateur Garbiel Julien-Lafferière et à la comédienne Chantal Ladesou pour leur immense gentillesse, leur bienveillance et pour cette échange, court, mais extrêmement sympathique.
Petite pensée à Claudia Tagbo et Julien Gayet que je n’ai malheureusement pu interviewer par manque de temps, mais qui sont extraordinaires dans le film.

Enfin, merci à Pamela Nicoli et le Méga CGR de La Rochelle pour l’opportunité.

« C’est quoi cette mamie ? » sortira en salles le 7 août prochain. 


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