DORA ET LA CITÉ PERDUE : L’EXPLORATION SELON JAMES BOBIN

LE CAPITAINE CINEMAXX A VU – UN RENARD ET UN SINGE PARLER * SPOILERS *

Parmi les adaptations improbables sorties cette année au cinéma (coucou Playmobil!), Dora et la Cité Perdue est certainement celle qui était la moins envisagée par les cinéphiles et les amateurs du 7ème art, encore moins quand on se retrouve face à Quentin Tarantino et son Once Upon A Time… In Hollywood, dont les critiques sont plus qu’élogieuses.
Mais je considère qu’il faut toujours laisser sa chance à un produit et, courageusement, j’ai pris ma place direction la Jungle, en compagnie de cette chère Dora. Et c’est souvent dans les moments inattendus, qu’on finit toujours par être agréablement surpris.

Dora l’Exploratrice : Une aventure joyeuse

Si le film de James Bobin est parfois, certes, un peu niais avec ses principes et sa morale désuète, ou même carrément dérangeant (une chanson sur la caca, vraiment?), Dora et la Cité Perdue s’assume pleinement en tant que fidèle adaptation. En effet, le long-métrage sait être malin pour reprendre des éléments précis de la série animée afin de les replacer dans le contexte cinématographique actuel tels que la carte et le sac à dos, lesquels sont doués de la parole comme dans la série télévisée. Pas évident à caser dans une production live-action, donc. Pourtant, le réalisateur a su trouver des astuces assez malignes pour que les enfants retrouvent deux de ces personnages cultes, sur grand écran, dont une séquence hallucinatoire en animée, laquelle s’intègre, par ailleurs, parfaitement au live-action. Un savoureux mélange en guise d’hommage, orchestré dans un récit qui n’oublie jamais ses origines, sans tomber pour autant dans le fan-service feignant et ostentatoire. Même lorsque Babouche se met à dialoguer avec Dora, cela arrive dans une scène essentielle de la narration.
On regrettera, cependant, une explication au fait que le Renard puisse, lui, parler, et un background sur le personnage, pour comprendre comment ce dernier a rejoint le groupe de mercenaires, et pourquoi.

– Dora : Mais c’est noté dans ce putain de bouquin! Vous êtes cons ou quoi?
– Diego : Du calme, Dora. N’oublie pas que c’est un film pour enfants.

Quant à la mise en scène ainsi que la photographie, force est de constater que le rendu et très propre, très soigné et visuellement charmant, malgré un Chipeur et un Babouche relativement bâclés, dont les CGI s’intègrent vraiment mal à l’image.
Toutefois, tourner dans des décors naturels offrent un véritable cachet à une œuvre qu’on aurait pu croire réaliser à la va vite, puisque destinée aux enfants. Et leur donner une production visuellement travaillée prouve qu’on les considère.

Alors oui, Dora ne sera pas le film de la décennie seulement, il dégage quelque chose d’étonnement sympathique, une bonne humeur contagieuse, transmise par son héroïne, qui ne laisse donc pas indifférent.

La conclusion du Capitaine Cinemaxx

Dora et la Cité Perdue a effectivement des qualités indéniables, même si le film ne restera pas dans les annales du cinéma, je le concède volontiers, une fois encore. Néanmoins, on se laisse facilement embarquer dans cette aventure adolescente jubilatoire, où se succèdent séquences aussi bien prenantes et entraînantes (cf. la scène finale à la High School Musical) que navrantes (cf. la chanson du caca).

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *