UN NOËL À PARIS : KARL E. LANDLER, EN MODE SÉDUCTEUR POUR LE TÉLÉFILM D’M6

Comédien ayant connu le succès grâce à la série de science-fiction de SyFy, Metal Hurlant ou sur TF1 avec les séries familiales Une Famille Formidable et Profilage, doublure cascade pour Jason Statham dans Le Transporteuret réalisateur (Duo et Sitting Duck, deux courts-métrages disponibles sur Youtube), il ne maquait qu’à Karl E. Landler une seule chose : un premier rôle dans (télé)film américain. C’est désormais acquis.
Dans un Noël à Paris, réalisé par Justin D. Gryck, il incarne Lucas, un riche entrepreneur français qui va tomber amoureux de la jeune américaine Robin. Ex-mannequin et directrice artistique de l’entreprise Fortuna, la jeune femme n’a qu’un seul rêve : retourner à Paris.

Rencontre avec Karl E. Landler, star du téléfilm : Un Noël à Paris.

Un Noël à Paris, ton premier rôle. Comment est-tu devenu la vedette du téléfilm Noël à Paris ?

J’ai passé le casting à Los Angeles. Ce sont mes managers de L.A qui m’ont averti d’un casting. Je ne savais pas trop de quoi il s’agissait, à part que c’était un film de Noël. À ce stade, je ne sais pas si Lucas est le rôle principal ou un guest. Je suis pas trop sûr, mais je passe les auditions. C’était un lundi. Le mercredi, j’ai un retour des producteurs qui ont l’air intéressé. Mais je ne sais toujours la place que j’aurais dans cette production (rire). Mes managers me disent alors que c’est le rôle principal. Tu t’en doutes, je suis aux anges. Cependant, « être intéressé », ne veut pas forcément dire qu’on à le rôle. Le lendemain, j’obtiens le rôle de Lucas, le vendredi on signe les contrats et, le lundi, je suis dans l’avion, direction Le Canada pour le tournage. C’est allé super vite.
Le tournage a duré 6 semaines.

Mais la vraie surprise c’est que mon nom, c’est M6 qui l’a soufflé aux producteurs du film. Une chaîne avec qui je n’ai jamais travaillé. J’étais hyper fier qu’il propose mon visage aux producteurs. C’est très flatteur.

M6 serait-elle entrain de tâter le terrain afin de te proposer, par la suite, un rôle dans une de ses futures productions ?

Honnêtement, je sais pas. Peut-être quand ils se mettront à produire – car, je ne sais pas s’ils produisent -. Ils coproduisent principalement, passent des commandes en délégant à d’autres productions.

Et le lien entre Harlequin Film et M6, quel est-il alors ? M6 a simplement racheté les droits du téléfilm ?

Ce n’est pas M6 qui produit physiquement le téléfilm, mais ils achètent le film avant même qu’il soit tourné. En somme, ils achètent le concept, mettent de l’argent dedans, c’est une sorte de pré-achat. C’est comme ça que le film est financé ; plusieurs pré-achats provenant de différents pays et sûrement un modèle financier pré-existe au sein même de leurs pays comme on a en France.

Pour en revenir sur le casting, tu l’as passé devant le réalisateur, les producteurs ?

Chez moi. C’est quelque chose de courant ici, à Los Angeles. Ils t’envoient une scène et tu t’enregistres. Je trouve ça plus agréable comme manière de procéder. Tu peux être original, aller à contre-pied, faire une vraie proposition. Quand tu es dans une salle, face au directeur de casting, il/elle t’impose des choses. Alors, quand le directeur de casting kiffe son métier, tu sais que tu vas te régaler, il/elle va vraiment t’aider et te laisser libre. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Parfois, ils sont moins attentifs, fatigués de leur journée et ça peut se passer moins bien. Là, ça passe ou ça casse néanmoins, tu peux faire une proposition forte.

Une partie du film se déroule à Paris. On peut y apercevoir Notre-Dame. Toutefois, j’ai cru comprendre que l’incendie de la Cathédrale a eu lieu pendant le tournage du film. Vous avez donc délocalisé le tournage à Lyon, c’est ça ?

Tout à fait. On avait prévu de tourner à Paris, pour le côté glamour que dégage la capitale dans les films romantiques et, tourner dans des lieux mythiques comme Notre-Dame, les Quais de Seine, etc. Malheureusement, oui, l’incendie a ravagé notre joli monument. L’équipe du film s’est rabattu sur Lyon, qui se rapproche de Paris sur quelques aspects.

Tourner à Lyon, vous perdez la magie de Paris. Changer d’environnement, être dans une ville moins romantique que Paris, est-ce que ça a été plus difficile pour vous lorsqu’il fallait tourner les scènes à deux ?

Non, tu le ressens pas vraiment. On espère être assez bon comédien pour que le spectateur ne se dise pas qu’on a des émotions lyonnaises et pas parisiennes (rire). Mais quelques scènes ont malgré tout été tournées à Paris, notamment sur les Quais de Seine. Cependant, nous n’allions pas nous déplacer à Lyon pour une journée de tournage et, on a décidé de faire plusieurs plans là-bas, dans différents endroits. En soi, cela ne nous a pas plus embêté que ça. C’est dommage de ne pas avoir pu tourner sur le parvis de Notre-Dame, bien-sûr, on s’est fait battre par une catastrophe, 2-3 jours avant, mais ce n’était pas si grave pour nous, en tant qu’acteur.

Comment tu l’as vécu l’incendie de Notre-Dame de ton côté ?

Ça m’a mis un petit coup. Je passe aussi une grande partie de mon temps sur Paris, j’adore m’y promener et je la voyais toujours. Même de loin. Quand on habite Paris, on passe souvent devant, on prend un selfie sur le parvis, on amène ses amis la voir lorsqu’ils viennent visiter Paris, ce sont des souvenirs. Là, on se demande comment ils font la reconstruire, comment elle va renaître de ses cendres. Tu es français donc, ça te fait un petit coup au cœur. J’ai pas eu l’occasion de voir l’étendue des dégâts de mes propres yeux, ni même où en était la reconstruction puisqu’on est reparti au Canada très vite et, après, je suis rentré à L.A.

Toi qui est aux États-Unis assez régulièrement, comment ont-ils vécu ce drame là-bas ?

C’est assez célèbre donc, tout ceux qui ont eu la chance de la visiter ont posté des photos qu’ils avaient prises sur les réseaux sociaux, partagé des souvenirs de leur passage à Notre-Dame, toujours avec un petit mot émouvant. C’était très touchant. Lorsqu’un drame comme ça survient, il y a un bel élan de solidarité, les gens se rapprochent, même à l’autre bout du monde. Et pour ça, les réseaux sociaux ont du bon. Ça permet de les unir pour une cause commune.

Mis à part l’anglais pour lequel il fallait que tu fasses vraiment attention, quelles ont été les autres difficultés que tu as pu rencontrer sur le tournage ?

Le challenge était de rester à l’écoute de mes partenaires, parce que ce sont de grands professionnels. Il fallait aussi qu’on se fasse confiance, mutuellement. Mais ce qui est vraiment chouette, c’est qu’aucun des comédiens n’a essayé de tirer la couverture pour lui, tout le monde respectait l’espace de l’autre. De ce côté-là, ça s’est réellement bien déroulé. Toutefois, le vrai, vrai, challenge, c’était le froid. J’ai eu des blizzards. Je me réveillais le matin, – 11 degrés, la neige volait dans tous les sens, l’enfer. Et quand tu arrives sur le plateau de tournage à 6h du matin et que pour ta scène tu es juste en costard/cravate, tu sais que ça va être compliqué (rire). Tu dois sortir de la limousine, marcher dans la neige, tu vois la belle Robin et tu dois lui faire ton beau sourire de beau-gosse, alors que tu as juste froid (rire). Astuce, j’avais mis des chauffettes dans mes chaussures, dans le bas du dos au niveau des reins et sur le ventre. Après, il faut dire ses lignes et moi, je claquais des dents, malgré tout. Donc, tu serres les dents fort, tu contractes la mâchoire jusqu’à « action » et tu desserres tout. Au « coupé », tu reclaquais des dents, les personnes sur place te couvrais avec une sorte de polaire – le temps qu’ils changent l’objectif de la caméra, les choses techniques. Un bon challenge.

Au début du film, il y a une scène où tu vacilles dans la neige, c’était prévu ou pas du tout ? (rire).

Écoute, c’était de l’impro. Je portais des chaussures très lisses et je m’amusais à faire peur au réalisateur, qui avait déjà peur que je me blesse. Il ne savait pas que j’avais été cascadeur à plein temps avant de me consacrer à 100% à la comédie, j’en ai profité pour lui offrir quelques frayeurs et à l’équipe du film aussi (rire). Ils ont pas gardé la plus folle cela dit, j’en avais fait une plus rigolote encore. Mais, je suis content qu’ils en aient gardé une et, probablement que l’autre chute nous sortait du film. .

Le personnage incarné par Rebecca Dalton, Robin, et qui joue ta petite amie dans le téléfilm, rêve de s’installer à Paris. Quels sont les endroits, les adresses que toi, tu conseillerais pour une première fois à Paris ?

Les endroits de Paris que je fréquente beaucoup actuellement, se situent dans le 9ème arrondissement, entre Opéra et Le Moulin Rouge. J’adore être ici. Tu as des petites brasseries pas chères et des bars très tendances, très designs où tu y manges de la néo-cuisine mélangée aux saveurs du monde. Des petits spots sympathiques où tu peux venir avec ton PC, bosser, tranquillement. Pas besoin d’adresses précises, il y a assez de choix dans cet arrondissement-ci. J’aime beaucoup me balader du côté du Grand Boulevard également. J’adore marcher dans Paris. Je suis très curieux et j’aime assez découvrir de nouvelles petites rues, etc. Et surtout, ne pas avoir peur des quartiers populaires, c’est là où énormément de choses se passent.
Une sandwicherie que j’adore et, je finirai sur ça, c’est Chez Grégoire. Tous ses produits sont frais, c’est un délice.

Pour ceux qui n’ont pas encore vu Un Noël à Paris, qui sera diffusé le 22 décembre prochain sur Teva, est-ce qu’on retrouve tous les ingrédients du film de Noël ?

Oui, je pense que nous sommes dans les mêmes codes. Je n’ai pas vu tous les films de Noël, on en produit 100 par an (rire), mais on a conservé ces codes de fin d’année, ce ton léger, ce sentiment d’espoir. C’est quelque chose de très formaté, tu vas pas avoir de complications, une intrigue complexe, c’est encore une fois, plein d’espoir. Les gens ont envie de voir des téléfilms de Noël qui finissent bien, ils n’ont pas envie de pleurer à part d’émotion. Noël à Paris n’était pas là pour révolutionner le genre mais faire passer un excellent moment au téléspectateur, que l’on imagine avec son chocolat chaud et ses cookies devant la télévision à cette période de l’année. Il y a des surprises, bien entendu, des moments poignants, mais le schéma global du film est le même que les autres. On va pas mettre des morts-vivants dedans, tu vois (rire). Honnêtement, je suis content qu’il y ait des surprises. Les gens qui l’ont déjà vu ont adhéré à cela et, cela leur a aussi permis de voyager, au travers cette petite escapade à Paris. Et puis, Paris, ville des lumières, considérée comme la ville la plus romantique du monde.
Donc, on n’a pas changé les codes. On avait pas de raison de tout chambouler. Die Hard, Piège de Cristal l’a très bien fait mais là, c’est l’extrême (rire). Nous, on met des guirlandes dans le sapin, lui des balles sur les gens (rire).

Le téléfilm est réalisé par un habitué des films de Noël, Justin D. Gryck. C’est quel type de réalisateur ?

Il faut parler des canadiens avant. Ils sont incroyablement gentils. C’est un de mes meilleurs souvenirs de tournage. Justin est canadien, c’est un amour, très discret. Il te laisse faire ton job, il observe la façon dont tu travailles les premiers jours et ne vient jamais te dire : « fais ci, fais ça. ». Il te laisse évoluer, c’est une manière pour lui d’apprendre à te connaître et de voir comment dans ton art, dans ton jeu, tu procèdes. Ensuite, il utilises tes atouts. Moi, j’essaie toujours de venir avec des propositions, c’est-à-dire, ça paraît simple, mais s’il y a des choses autour de moi, je vais les utiliser. Si on mange, je vais manger pendant ma scène. Certains acteurs ne le font pas, parce qu’ils sont un peu paniqués. J’essaie donc toujours d’interagir avec le décor, les « instruments » mis à disposition. Et dès que Justin a compris comment je procédais, il me disait : « Voilà Karl, c’est l’espace, tu as carte blanche, dis moi ce que tu veux faire et je t’aide. ». En gros, si je lui demandais qu’un serveur m’apporte un café pendant une certaine réplique pour que je puisse l’utiliser dans mon jeu, il allait me mettre une personne à disposition pour satisfaire ma recommandation. Super à l’écoute des comédiens, et il était pareil avec les autres acteurs et actrices, il utilisait leurs points forts. On tournait 6 à 8 pages de script par jour, ce qui est énorme alors, quand un comédien pense en amont sa mise en scène, il est content et ravis d’aider. Puis, c’est un mec carré, qui connaît les codes des films romantiques de Noël, les angles de caméras pour le genre, etc…, un vrai pro.

Un petit mot sur ta partenaire Rebecca Dalton ?

Adorable, drôle. On a commencé à tourner en France elle, ça l’a délocalisé, moi, ça m’a ramené en France donc, on vécu une petite aventure particulière dès le départ où, on s’est beaucoup rapproché puisqu’on était directement jetés dans les « scènes romantiques ». Lorsqu’on a tourné à Paris et Lyon, il y avait pas mal d’improvisation, c’est là que tu communiques le plus avec ta partenaire. Il y a aussi les fous rires, dues à l’improvisation, ça permet de rapprocher plus facilement, de passer plus rapidement le cap de « on ne se connaît pas » et, d’un point de vue professionnel, on cerne mieux la façon dont l’autre joue. Mais je retiendrais du tournage, nos fous rires. Notamment, toutes les scènes en voiture. Je garde un bon souvenir de nos moments ensemble. Je peux pas te dire plus, elle est juste adorable.

QUESTION BONUS

Ton plus beau souvenir de Noël ?

Ça serait plutôt un souvenir récurrent. Celui du matin de Noël, où tu te réveilles et te précipites pour offrir tes cadeaux. Je partageais ces moments avec ma sœur, et ma mère, heureuse de nous voir ainsi après avoir bossé toute l’année pour ce moment. Mon plus beau souvenir, vient du fait que je n’ai pas de mauvais souvenirs des périodes de Noël. J’ai eu une enfance relativement normale, mes Noëls étaient sympas, pas transcendants, mais très unifiés. C’est le plus important finalement.

Ton film de Noël préféré ?

Je dirais Die Hard. Je suis un mec d’action donc. Quand j’ai découvert ce film, j’étais ado, je connaissais pas Bruce Willis, je ne savais pas que j’allais être comédien puis, je vois ce mec qui court partout et, d’une scène à l’autre, il se fait tirer dessus. Je me disais : « il arrête pas de courir ce type. » (rire), j’étais scotché du début à la fin du film par ce mec qui galope, lance des jokes hilarantes à longueur de temps, fini épuisé, en sang. Je l’ai vu pendant les périodes de fête et, c’est rapidement devenu mon film de Noël préféré.
J’ai une tendresse aussi pour Bridget Jones. J’aime cette histoire, du point de vue d’une héroïne, et même en étant un gars, j’ai réellement accroché.

Un Noël à Paris est actuellement disponible en replay sur le site d’M6 et sera rediffusé sur la chaîne TEVA, le 22 décembre prochain.


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