EXCLUSIVITÉ : DÉCOUVREZ LE TROUBLE DE MÜNCHHAUSEN DE JEAN-BAPTISTE LIGEARD

Le jeune réalisateur Raphaëlois Jean-Baptiste Ligeard vient de finir son troisième court-métrage : Le Trouble de Münchhausen.
D’une durée de 13 minutes, cette production auto-financée via la plate-forme Ulule a pour vocation d’écumer les festivals français et étrangers, à la recherche de récompense et d’une notoriété, qui propulserait ainsi son auteur sur la scène francophone et internationale.

Pour capitainecinemaxx.fr, il vous offre un accès libre et gratuit à son court-métrage, durant 48 heures !

SYNOPSIS :

Dans une ville fantôme, un jeune homme au bord de la dépression décide de retrouver sa compagne dans un parc au bord de l’eau.
Leur relation sur le point de prendre fin, ils se retrouvent pris au piège par un maniaque masqué à l’apparence d’un corbeau…

Le film s’inspire des péripéties mouvementées vécues par le co-scénariste Anthony Huaumé, dans un quartier sensible du 7ème arrondissement de Lyon.

MON AVIS (SANS SPOILERS) :

Les premières secondes du court-métrage sont assez étonnantes. Très vite, Jean-Baptiste Ligeard impose un style peu conventionnel, une ambiance particulière, et une caméra expérimentale qui séduit. Exit les champs/contre-champs lors de séquences dialoguées – souvent coupées et remontées à la Kalachnikov par des monteurs en CAP Soudure – ici, la caméra suit le mouvement, bascule de gauche à droite ou de droite à gauche, délicatement, donnant un cachet unique à cette petite production sans prétention. Bien entendu, le procédé n’est pas révolutionnaire néanmoins, trop peu exploité dans des scènes où deux personnages se parlent, face à face. Prendre ce genre d’initiative et « casser » les codes afin de proposer une autre vision de mise en scène est signe d’intelligence et, Jean-Baptiste Ligeard utilise sa caméra de manière intelligente.
Toujours au plus proche des protagonistes, le Raphaëlois capte avec beaucoup d’adresse les émotions de ses personnages et crée ainsi une tension dramaturgique palpable et enivrante, jusqu’à son dénouement.
L’environnement joue également sur l’atmosphère glaciale et brutale du court-métrage. Tourner dans une friche industrielle lyonnaise, dans un contexte de désindustrialisation, permet à Jean-Baptiste Ligeard d’enfermer le spectateur dans une spirale horrifique infernale, dans un univers sans issue.

Le twist final, surprenant, est néanmoins pas si évident à saisir. Si le partie pris de ne pas trop en dire – pour laisser le spectateur réfléchir – est un choix respectable, la fin du court-métrage est difficile à interpréter, si on ne connaît pas un minimum les pathologies du Trouble de Münchhausenn en amont. Mais si vous savez ou comprenez par la suite de quoi il en retourne, le twist, terrifiant, tragique, se révèle d’une efficacité redoutable.

Conclusion

Court-métrage de genre entre le film d’horreur et le thriller, Le Trouble de Münchhausen attire par sa réalisation envoûtante et son sujet prometteur.
Les codes et références aux plus célèbres slahers hollywoodiens avec lesquels a grandi Jean-Baptiste Ligeard (Massacre à la tronçonneuse, Saw…) sont présents, toutefois, ils n’asphyxient jamais sa production. Il se les approprie, plutôt que des les copier sauvagement, impose son univers, plutôt que de caricaturer bêtement. Bref, une réussite !

FICHE TECHNIQUE :

Scénario : Anthony Huaumé, Jean-Baptiste Ligeard
Directeur de la photographie : Maurace Ahouangnivo
Montage : Julien Ghibaudo
Mixage son : Omar Kamoun
Régie : Jérôme Avril, Pierre Farabet, Stéphane Soler
Affiche : Marianne Plasse
Graphiste : Madjid SD
Casting : Anthony Huaumé, Hariel Ambadiang, Marie-Laure Sanchez

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