BILAN CINÉ – PARTIE 1 : LES MEILLEURS FILMS FRANÇAIS DE L’ANNÉE 2021

Toujours dans une année particulière, et des cinémas fermés durant plusieurs mois, l’offre cinématographique française fut néanmoins très riche. Malgré ce qu’ont pu enrager certains puristes, non, le cinéma français n’a pas été pauvre en propositions. Bien au contraire.
Ce n’était pas, comme le prédisait les Haters, Le Dernier Voyage du cinéma français. Leurs Illusions se sont Perdues dans les Méandres de leurs bêtises. Et si on chantait le cinéma français, plutôt que de le blâmer ? Si on cessait La Fracture et qu’on portait notre savoir-faire au Triomphe ? Le cinéma français, c’est de la Haute-Couture, et il est temps qu’on s’en aperçoive !
Il n’est pas composé que de comédies au rabais. Il y a eu les Oranges Sanguines pour les adeptes de la comédie sociale noire et grinçante, les Délicieux pour les aficionados de films historiques ou encore les maisons hantées de The Deep House pour frissonner entre potes. Oui, il y a parfois des Slaloms, des sorties de routes inévitables. Mais doit-on juger le tout sur quelques fausses notes ?
Le cinéma français et ses propositions sont Magnétiques, des forces en Titane insoupçonnables.

La Troisième Guerre se joue dans les salles, soutenez le cinéma français ! Il n’est pas mort ! C’est De son vivant qu’on peut faire bouger Les Choses (Humaines).
Chère Léa, cher Teddy, chère Annette, chère Benedetta, et tous les autres, vous avez le pouvoir. Vous êtes les spectateurs dont nous avons besoin ! Sortez de la jungle d’Onoda, n’ayez crainte, et courrez dans les salles admirer des œuvres intenses, philosophiques, effrayantes, drôles, émouvantes, éblouissantes ou que sais-je encore.
Chers Présidents, votre rôle est sûrement le plus important. Votre rôle est nécessaire dans la préservation des œuvres, dans celle des droits des artistes, vous êtes la garantie des droits et de la diversité.
Érigeons une Eiffel pour le cinéma, une dame de fer qui soit un phare contre l’obscurantisme, contre la tyrannie, contre les jours sombres qui s’annoncent. C’est notre devoir.

Sans rancune, fêtons la fin de cette année difficile mais extraordinaire à la fois, autour d’un bon Barbaque. Prenons notre envol à l’image d’un Gagarine ou d’un Albatros, et engageons des Olympiades digne de ce nom pour louer le cinéma dans toute sa splendeur, dans toute sa beauté. Venez avec votre mari, votre femme, vos enfants, vos Amants ou vos amis(es) et, ensemble, battons-nous pour que les salles continuent d’exister. À l’origine du monde, les arts ont toujours eu une place prédominante. Faisons en sorte que cela dure éternellement, que Le Bal des Folles ne s’arrête jamais.
Écrivons, dès l’année prochaine, Le Premier Volet d’un nouveau chapitre…

TOP 10

1. De son vivant d’Emmanuelle Bercot

Synopsis : Un homme condamné trop jeune par la maladie. La souffrance d’une mère face à l’inacceptable. Le dévouement d’un médecin (le docteur SARA dans son propre rôle) et d’une infirmière pour les accompagner sur l’impossible chemin. Une année, quatre saisons, pour « danser » avec la maladie, l’apprivoiser, et comprendre ce que ça signifie : mourir de son vivant.

Casting : Catherine Deneuve, Benoît Magimel, Cécile de France, Gabriel Sara…

Avis : Avec De son vivant, Emmanuelle Bercot signe une œuvre bouleversante, criante d’authenticité, qui ne tombe jamais dans une pitié grasse ou un voyeurisme morbide.
La réalisatrice filme en toute pudeur la vie d’un homme en fin de vie et choisit l’angle du rapport au corps pour interpeller et toucher le spectateur. Au travers le théâtre et les désirs (parfois amoureux), Emmanuelle Bercot parle de la relation avec son propre corps, l’acceptation de la maladie et la dégradation causée par celle-ci. Les dialogues sont puissants, les interprétations magistrales. Benoît Magimel est monstrueux, face à une Catherine Deneuve majestueuse.

2. Eiffel de Martin Bourboulon

Synopsis : Venant tout juste de terminer sa collaboration sur la Statue de la Liberté, Gustave Eiffel est au sommet de sa carrière. Le gouvernement français veut qu’il crée quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition Universelle de 1889 à Paris, mais Eiffel ne s’intéresse qu’au projet de métropolitain. Tout bascule lorsqu’il recroise son amour de jeunesse. Leur relation interdite l’inspire à changer l’horizon de Paris pour toujours.

Casting : Romain Duris, Emma Mackey, Pierre Deladonchamps, Armande Boulanger…

Avis : Eiffel est la parfaite alliance entre la film dramatique sentimental et le film historique. Martin Bourboulon offre là un des plus beaux films de l’année sur la naissance de la Tour Eiffel et cette histoire d’amour méconnue et tragique.
Il y a énormément d’intelligence dans la mise en scène de Martin Bourboulon, où la caméra se déchire à mesure que les désirs de Gustave Eiffel prennent le pas sur sa raison. La réalisation et le montage tourbillonnent au même rythme, pour imposer ce ballet intense et désordonné. L’amour s’abandonne à toute conscience, et la folie des grandeurs du Créateur pour crier ses sentiments au monde devient la source de profonds malheurs pour les autres. Martin Bourboulon s’amuse avec cette dualité, sans quoi La Dame de Fer n’aurait jamais vu le jour.

De leur côté, Romain Duris et Emma Mackey forme un duo charmant, séduisant, complice. Ils sont le socle d’acier de ce film, et le tiennent ardemment.

3. Délicieux d’Eric Besnard

Synopsis : À l’aube de la Révolution Française, Pierre Manceron, cuisinier audacieux mais orgueilleux, est limogé par son maître le duc de Chamfort. La rencontre d’une femme étonnante, qui souhaite apprendre l’art culinaire à ses côtés, lui redonne confiance en lui et le pousse à s’émanciper de sa condition de domestique pour entreprendre sa propre révolution. Ensemble, ils vont inventer un lieu de plaisir et de partage ouvert à tous : le premier restaurant. Une idée qui leur vaudra clients… et ennemis.

Casting : Grégory Gadebois, Isabelle Carré, Benjamin Laverhne, Guillaume de Tonquedec…

Avis extrait : Délicieux est aussi un film sur les saveurs et le goût. Ici, l’envie passe par les yeux. Pour aguicher, le réalisateur n’hésite nullement à filmer les préparations de Manceron en gros plan, à user de travelling sur les banquets et à offrir des plans larges aux spectateurs qui contemplent ainsi la bonne bouffe en se délectant les babines. On sentirait presque les fruits et les légumes depuis notre siège.
Eric Besnard embellit sa mise en scène de façon picturale, au travers de plans fixes rappelant les tableaux de Nature Morte. Le cinéaste organise un cadre défini, y représente des éléments inanimés (nourritures, ustensiles de cuisine…) et les organise d’une manière à transmettre/suggérer une idée, un désir, une odeur.

La symbolique des plans dans Délicieux n’est pas qu’un argument marketing, elle a une raison d’être. Elle participe à l’élaboration d’une histoire profondément authentique et d’un cheminement scénaristique audacieux, d’un chemin vers la liberté. ».

Ma rencontre avec l’acteur Grégory Gadebois et le producteur Christophe Rossillon ainsi que ma critique complète de Délicieux, sont à retrouver ici.

4. Illusions Perdues de Xavier Giannoli

Synopsis : Lucien est un jeune poète inconnu dans la France du XIXème siècle. Il a de grandes espérances et veut se forger un destin. Il quitte l’imprimerie familiale de sa province natale pour tenter sa chance à Paris, au bras de sa protectrice. Bientôt livré à lui-même dans la ville fabuleuse, le jeune homme va découvrir les coulisses d’un monde voué à la loi du profit et des faux-semblants. Une comédie humaine où tout s’achète et se vend, la littérature comme la presse, la politique comme les sentiments, les réputations comme les âmes. Il va aimer, il va souffrir, et survivre à ses illusions.

Casting : Benjamin Voisin, Vincent Lacoste, Xavier Dolan, Cécile de France, Gérard Depardieu, Salomé Dewaels….

Avis extrait : « Illusions Perdues est une immersion. Une immersion au sein d’une capitale sournoise et de ses habitants, aux mœurs souvent débridés. Xavier Giannoli nous plongeons alors, au travers le regard de Lucien de Rupembré, dans ce Paris de tous les excès, dans ce Paris exubérant, viscéral, hypocrite et parfois malsain. Et nous vivons, au même rythme que Lucien de Rupembré, les folies parisiennes, les fantasmes des uns et les désillusions des autres, dont celles du jeune poète.
Paris est un lieu bruyant, oppressant, où la vie va vite. La mise en scène et la caméra de Xavier Giannoli le sont donc également. On virevolte entre le journal, les soirées mondaines, les soirées théâtrales et les galeries marchandes et, le spectateur vit pleinement l’intensité de cette vie à la capitale, rongée par les opportunistes et les corrompus. ».

Vous pouvez retrouver ma critique (sans spoilers) du film, ici, écrite durant le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon.

5. La Fracture de Catherine Corsini

Synopsis : Raf et Julie, un couple au bord de la rupture, se retrouvent dans un service d’Urgences proche de l’asphyxie le soir d’une manifestation parisienne des Gilets Jaunes. Leur rencontre avec Yann, un manifestant blessé et en colère, va faire voler en éclats les certitudes et les préjugés de chacun. À l’extérieur, la tension monte. L’hôpital, sous pression, doit fermer ses portes. Le personnel est débordé. La nuit va être longue…

Casting : Valeria Bruni Tedeschi, Marina Foïs, Pio Marmaï, Aissadou Diallo Sagna.

Avis : La Fracture est un film d’actualité d’utilité publique.
Sans concession, la réalisatrice Catherine Corsini dévoile les coulisses d’un hôpital au bord de la rupture dans toute son horreur, toute sa brutalité, toute sa détresse mais aussi dans toute son humanité. C’est un défilé d’humains et d’histoires différents qui se succèdent dans un montage catastrophe, où le pire et le meilleur de l’Homme se confrontent.
Des images fortes, dures, auxquelles le spectateur ne peut rester insensible. Il subit lui aussi, dans le même temps, la colère de ces soignants.es dépassés, désemparés, la colère de ces êtres humains désespérés aux préoccupations primaires (cf. Le Gilet Jaune ayant peur de perdre son travail), mais qui s’accrochent, luttent et parfois contournent la loi pour le bien commun ou par peur de perdre leurs « biens ».

À la suite de ces séquences, une question : comment peut-on laisser des hommes et des femmes travailler dans de telles conditions ? Autant de mensonges, de promesses non-tenues, qui impactent à la fois sur le personnel hospitalier et les malades, et que Catherine Corsini dénonce avec une rage cinématographique implacable.

À la fin, les larmes d’une infirmière… et les nôtres.
Abondantes.
Inarrêtables.
C’est le respect qui s’impose. La gratitude aussi. Mille mercis !

6. Bac Nord de Cédric Jimenez / Boîte Noire de Yann Gozlan

Synopsis : 2012. Les quartiers Nord de Marseille détiennent un triste record : la zone au taux de criminalité le plus élevé de France. Poussée par sa hiérarchie, la BAC Nord, brigade de terrain, cherche sans cesse à améliorer ses résultats. Dans un secteur à haut risque, les flics adaptent leurs méthodes, franchissant parfois la ligne jaune. Jusqu’au jour où le système judiciaire se retourne contre eux…

Casting : François Civil, Gilles Lellouche, Karim Leklou, Adèle Exarchopoulos…

Avis extrait : « Cédric Jimenez dépeint le tableau de trois membres de la BAC, trois vies humaines éreintées par le laxisme d’une politique gouvernementale inefficace, d’une Justice à bout de souffle, d’un manque flagrant de moyens matériels et d’action ainsi que d’une frustration qui envahit ces policiers au plus profond d’eux-mêmes (cf. la scène de discussion entre Gregory et Jérôme, son supérieur).
« À quoi sert-on ? » Questionne Gregory.
L’impuissance et l’abandon que Cédric Jimenez dénonce, offrent un film nerveux, violent et extrêmement frustrant pour les personnages et le spectateur. Une séquence résume parfaitement ce ressenti et la façon dont les forces de l’ordre sont démunies face à des positions dangereuses, celle de la course-poursuite, qui s’achève tandis qu’un groupe de jeunes (représenté dans le film le rappeur Kofs) leur barre la route.

Une discussion s’engage, sauvage, bestiale, au dénouement décourageant, que le cinéaste filme avec une proximité qui accentue le caractère glacial et frénétique de la situation.
L’injustice permanente que subissent et subiront Antoine (François Civil), Gregory (Gilles Lellouche) et Yassine (Karim Leklou) nous démontre que le système est obsolète et ne fournit pas les « armes » nécessaires aux policiers pour mener à bien les diverses missions qu’ils doivent effectuer. ».

Ma critique complète est à retrouver ici.

. Boîte Noire

Synopsis : Que s’est-il passé à bord du vol Dubaï-Paris avant son crash dans le massif alpin ? Technicien au BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile, Mathieu Vasseur est propulsé enquêteur en chef sur une catastrophe aérienne sans précédent. Erreur de pilotage ? Défaillance technique ? Acte terroriste ? L’analyse minutieuse des boîtes noires va pousser Mathieu à mener en secret sa propre investigation. Il ignore encore jusqu’où va le mener sa quête de vérité.

Casting : Pierre Niney, Simon Moutaïrou, Lou de Laâge, Marine Vacth, André Dussolier…

Avis : Yann Gozlan signe un thriller paranoïaque haletant. En brouillant la frontière entre la réalité et les fantasmes, le réalisateur place le spectateur dans une position inconfortable, le pousse vers les entrailles du doute avec une absolue maîtrise.
Cette intelligence scénaristique est portée par un Pierre Niney magistral. Sans son interprétation millimétrée, nul doute que le film se serait effondré.

Notons aussi l’énorme travail sur le son. À l’image du long-métrage d’Antonin Baudry, Le Chant du Loup, Boîte Noire fournit une immersion complète au cœur d’un système rondement mené et décline des subtilités sonores qui nous happent et nous entraînent vers un thriller symphonique subtile et audacieuse. Assurément un grand film !

7. Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh

Synopsis : Youri, 16 ans, a grandi à Gagarine, immense cité de briques rouges d’Ivry-sur-Seine, où il rêve de devenir cosmonaute. Quand il apprend qu’elle est menacée de démolition, Youri décide de rentrer en résistance. Avec la complicité de Diana, Houssam et des habitants, il se donne pour mission de sauver la cité, devenue son vaisseau spatial.

Casting : Alséni Bathily, Lyna Khoudri, Finnegan Oldfield, Jamil McCraven, Denis Lavant…

Avis : Pour leur premier long-métrage, Fanny Liatard et Jérémy Trouilh réalisent une œuvre vibrante, à l’esthétisme soigné et chimérique.
À la lisière entre rêve et réalité, Gagarine est un drame humain et social, aux conséquences dévastatrices bien réelles.
Mais le génie du film est surtout scénaristique. Quelle idée brillante que de nommer son héros Youri, pour sauver la Cité Gagarine. Outre un concept qui permet aux deux cinéastes de s’amuser sur la mise en scène en offrant, par exemple, des scènes en apesanteur d’une grande virtuosité, cela permet surtout d’appuyer leur propos, de donner des enjeux dramatiques forts et justifier l’intelligence sans borne de ce garçon de 16 ans qui se construit un véritable cocon entre le satellite spatial et le bunker.

Gagarine a une volonté d’emmener le cinéma français dans un registre inédit. Le drame social comme vecteur du « fantastique ». Certes, ce n’est pas aussi prononcé que dans La dernière vie de Simon ou Quelques minutes avant minuit, mais il y a quelque chose d’irréel, de séduisant qui se dégage du film. Des rêves qui embellissent la réalité, pour oublier sa réalité, des chimères qui nous poussent aussi vers l’avant, à nous dépasser, à être une meilleure version de nous-même.

8. Rose d’Aurélie Saada

Synopsis : Rose, 78 ans, vient de perdre son mari qu’elle adorait. Lorsque sa peine laisse place à une puissante pulsion de vie lui faisant réaliser qu’elle peut encore se redéfinir en tant que femme, c’est tout l’équilibre de la famille qui est bouleversé…

Casting : Françoise Fabien, Grégory Montel, Aure Atika, Damien Chapelle, Pascal Elbé…

Avis : Avec son authenticité et sa justesse, Rose est une œuvre cinématographique rare.
Pour son premier film, l’ex-chanteuse du groupe Brigitte Aurélie Saada emmène Françoise Fabian, Rose, dans des contrées émotionnelles intenses, se confrontant à la fois au deuil, à la vie, à sa féminité. Une histoire émouvante mais pleine d’espoir sur la façon de se reconstruire, de se réapproprier son corps, de reprendre sa vie en main, de continuer une danse faite de rencontres imprévues et de sensations retrouvées. Aurélie Saada retranscrit intelligemment tout cela, en douceur, sans artifice, pour livrer une composition poétique sur une tragédie et une renaissance…

Mon entretien avec Aurélie Saada est à retrouver ici.

9. Méandre de Mathieu Turi

Synopsis : Une jeune femme se réveille dans un tube rempli de pièges mortels. Pour ne pas mourir, elle devra constamment avancer…

Casting : Gaia Wess, Peter Franzen, Corneliu Dragomir, Eva Niewdanski…

Avis extrait : « Méandre, c’est avant tout une expérience.
Une expérience physique mais aussi sensorielle.
Mathieu Turi a bâti son film comme une épreuve ultra-immersive pour le spectateur. En effet, il n’y a pas que l’héroïne qui est plongée au cœur d’un parcours truffé de pièges, subit, souffre. Nous aussi.
Physiquement, Méandre est éreintant.
Émotionnellement, Méandre est éprouvant.
On ne regarde pas Méandre, on le vit. Intensément. C’est toute la réussite du film de Mathieu Turi. Néanmoins, si les images sont fortes, le concept haletant, le travail sur le son l’est tout autant.

Les compositions musicales, le mixage son et le bruitage, nous conduisent également à une souffrance auditive, horrifique et infernale, qui traduit brillamment l’ambiance cauchemardesque de Méandre. Sans ce travail, l’immersion n’aurait pas cette saveur si particulière, elle ne serait pas aussi complète. Là, nous sommes immergés, davantage happés dans cette atmosphère lourde et oppressante. ».

Ma critique complète (sans spoilers) est à retrouver ici, écrite durant le BIFFF 2021.
Mon interview de Mathieu Turi est également à lire ici.

10. Le Dernier Voyage de Romain Quirot

Synopsis : Dans un futur proche, une mystérieuse lune rouge est exploitée à outrance pour son énergie. Alors qu’elle change brusquement de trajectoire et fonce droit sur la Terre, Paul W.R, le seul astronaute capable de la détruire, refuse d’accomplir cette mission et disparaît. Traqué sans relâche, Paul croise la route d’Elma, une adolescente au tempérament explosif qui va l’accompagner dans sa fuite.

Casting : Hugo Becker, Jean Reno, Lya Ouassadit, Paul Hamy, Philippe Katerine…

Avis extrait : « Comme tout film de science-fiction, une morale est à tirer sur notre manière d’appréhender notre monde, sa faune, sa flore et tout ce qui compose la vie. Dans Le Dernier Voyage, Romain Quirot évoque les ressources épuisées de notre planète, la « colonisation » d’une lune pour sa richesse et la disparition de toutes les espèces animales ainsi que des saisons (la pluie y est absente depuis des décennies). C’est d’ailleurs dans une scène au sein d’un cinéma en ruine, le fameux monde d’avant, que nos deux héros vont découvrir les splendeurs d’une vie animale révolue. Une séquence qui prête aujourd’hui à sourire, par ailleurs, alors que nos cinémas étaient fermés depuis près de six mois et, l’angoisse de voir des salles dans cet état était une émotion que nous partagions tous secrètement, intimement.

Mais ce lieu n’a pas été choisi au hasard. Ce « cinéma » est aussi présent sur l’affiche du film. Nous évoquions plus haut les références et les inspirations du réalisateur Romain Quirot sur Le Dernier Voyage. Son amour tout entier pour le 7ème art il l’évoque là, au sein de ce lieu mythique qui nous fait tant vibrer. S’il s’en sert pour transmettre son message écologique, c’est également un vecteur, un moyen d’exprimer que toute son œuvre est le fruit d’un amour passionnel pour toutes les productions qui ont pu être projetées devant ses yeux. C’est peut-être pour cela qu’on ressent autant de générosité dans ce film, car c’est la combinaison entre une envie sincère de réaliser une œuvre de science-fiction française marquante et l’hommage générationnel à tous ses créateurs qui l’ont fait rêver enfant. Son hommage on le perçoit dans chaque détails, chaque recoins de son long-métrage : la caractérisation et le look des personnages (les gardes-policiers), les accessoires (les gadgets high-tech, les panneaux publicitaires…), les voitures anciennes volantes ou encore les décors intérieurs ou extérieurs. ».

Ma critique complète est à retrouver ici.

Ils auraient pu être dans le top 10 :

. Slalom de Charlène Favier
. L’origine du monde de Laurent Laffite
. Si on chantait de Fabrice Maruca
Mon interview du réalisateur Fabrice Maruca est à retrouver ici.
. Albatros de Xavier Beauvois
Ma critique d’Albatros est à retrouver ici.
Mon interview avec le réalisateur Xavier Beauvois est à retrouver ici.

Mentions Honorables :

. Kaamelott d’Alexandre Astier
. The Deep House d’Alexandre Bustillo et Julien Maury
Mon interview avec les deux réalisateurs + mon avis est à retrouver ici.
. Benedetta de Paul Verhoeven
. Le Calendrier de Patrick Ridremont
Mon interview avec le réalisateur et l’actrice Eugénie Derouand est à retrouver ici.
. Mandibules de Quentin Dupieux
. Cinquième Set de Quentin Reynaud
Mon interview avec le réalisateur et l’acteur Alex Lutz est à retrouver ici.

Les films à rattraper :

. Oranges Sanguines de Jean-Christophe Meurisse
. Un triomphe de Emmanuel Courcol
. Onoda, 10 000 nuits dans la jungle de Arthur Harari
. Haute-Couture de Sylvie Ohayon
. Barbaque de Fabrice Eboué
. Amants de Nicole Garcia
. La Troisième Guerre de Giovanni Aloi
. Chère Léa de Jérôme Bonnell
. France de Bruno Dumond
. Annette de Leos Carax
. Mon Légionnaire de Rachel Lang
. L’Evènement de Audrey Diwan
. Mystère de Denis Imbert

Et vous, quels ont été vos coups de cœur de cette année ?

2 commentaires sur “BILAN CINÉ – PARTIE 1 : LES MEILLEURS FILMS FRANÇAIS DE L’ANNÉE 2021

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