VAILLANTE : UN HOMMAGE AUX FEMMES POMPIÈRES

Les producteurs de Ballerina, Laurent Zeitoun et Théodore Ty reviennent en tant que réalisateurs avec Vaillante, un film d’animation sous forme d’hommage à une génération de femmes pompières, courageuses et inspirantes.

Synopsis : Depuis qu’elle est enfant, Georgia Nolan n’a qu’une seule ambition : devenir pompier comme son père ! Hélas, à New York en 1932, les femmes n’ont pas le droit d’exercer cette profession. Quand les pompiers de la ville disparaissent un-à-un dans de mystérieux incendies au sein des théâtres de Broadway, Georgia y voit une occasion en or : elle se déguise en homme et intègre l’équipe de pompiers débutants chargés d’arrêter le pyromane ! C’est le début d’une aventure aussi désopilante qu’à couper le souffle !

Désir ardent

L’histoire de Vaillante prend place dans le New-York de 1932, une époque où les femmes n’ont pas le droit d’exercer la profession de sapeur-pompier. Placer l’action au cœur des années 30 n’est donc pas si anodin. Si 1932 offre visuellement des caractéristiques intéressantes au film d’animation, c’est avant tout un moyen pour Laurent Zeitoun et Théodore Ty d’appuyer leurs propos, de dénoncer des préjugés mais aussi et surtout de rendre hommage aux premières femmes pompiers (cf. le générique de fin où les noms des 42 premières femmes pompiers défilent) et à toutes celles qui le deviendront. Un hommage vibrant et parfaitement exécuté, au travers un récit engagé. En effet, les deux réalisateurs évitent les séquences machistes/sexistes lourdingues pour se concentrer sur des enjeux dramaturgiques moins manichéens, plus profonds et intenses. C’est toute l’intelligence de Vaillante, mettre en scène un grand spectacle fun et coloré, autour d’une histoire de famille bouleversante, en parsemant le scénario d’un message fort. Ne pas passer en force, être subtil, et délivrer dans un dernier acte vigoureux et éloquent un discours sur les peurs, sur les responsabilités, sur la douleur des choix imposés par une « politique » brutale menée par des hommes archaïques et sur l’acceptation.

Autre atout, la relation père/fille.
Les enjeux émotionnels reposent sur le duo et les deux réalisateurs séduisent par la mise en scène de ces deux personnalités, leur courage, leur détermination et leur abnégation face au danger. Entre rire et émotion, Laurent Zeitoun et Théodore Ty dosent brillamment tous les thèmes qui leur sont liés : la tragédie familiale, l’héroïsme du père comme source d’inspiration, ses craintes, sa surprotection et l’envie brûlante de Georgia de suivre les pas de son papa envers et contre tout.

Et puis, il y a les protagonistes secondaires (le policier, la cantatrice, le Maire de la ville et les deux autres pompiers maladroits) qui apportent une folie, une drôlerie, une fraîcheur enivrante à Vaillante. Cette dynamique, autour de tous ces thèmes/aspects scénaristiques et ces personnages hauts-en-couleur, créent une atmosphère particulière, aussi bien exaltante que touchante.

Conclusion

Les similitudes avec Mulan seront évidentes, mais Vaillante a ses propres atouts, sa propre identité (narrative et visuelle) et sa propre histoire.
De plus, le film d’animation de Laurent Zeitoun et Théodore Ty explore un nouvel environnement riche, qui parvient à donner du mouvement dans sa composition scénique, présente des héros attachants et délivre un récit sous forme d’hommage, où la morale transcende les désillusions pour donner un espoir grandissant à toutes les jeunes filles : rien n’est impossible !

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