SANS RÉPIT : Franck Gastambide et Simon Abkarian dans un face-à-face mortel

Netflix sort aujourd’hui sa nouvelle production originale, Sans Répit. Un thriller sous haute tension, adapté d’une œuvre sud-coréenne.

Synopsis :
Alors qu’il fait l’objet d’une enquête pour corruption, le lieutenant Thomas Blin doit se rendre en pleine nuit aux funérailles de sa mère. Sur la route, il percute accidentellement un homme et le tue sur le coup. Paniqué, il décide de cacher le corps. Croyant être tiré d’affaires, il se retrouve embarqué dans une spirale infernale, quand l’enquête sur l’individu disparu est confiée à un de ses collègues, et qu’un mystérieux témoin tente de le faire chanter.

Il y a beaucoup d’enthousiasme dans cette adaptation du film sud-coréen de Seong-Hoon Kim, A Hard Day. De l’enthousiasme et une volonté, à la fois de rendre hommage à un grand pays de cinéma mais aussi de proposer un thriller d’action percutant.

Rencontre explosive

Avec un titre comme Sans Répit, le réalisateur Régis Blondeau fait le serment d’une production haletante, à travers une course contre la montre mettant en scène un policier pris au piège de ses mensonges et malmené dans l’ombre par un ripou sans foi, ni loi. Dans ce face-à-face sous haute tension, c’est aussi deux visions qui s’affrontent. Car si le lieutenant Thomas Blin (Franck Gastambide) magouille, il y a toujours cette problématique sous-adjacente d’un travail pénible et sous payé, confronté à la tentation de l’argent facile. De l’autre côté, le commandant Marelli (Simon Abkarian) de la Brigade des Stup’, meneur d’hommes sans pitié dont le pouvoir et l’appât du gain sont les seules préoccupations. Chez lui, il est nullement question d’une famille à protéger, c’est un simple rapport de domination.

Cette promesse, le réalisateur et son équipe la tiennent donc d’un bout à l’autre avec un récit maîtrisé et précis. Chaque rebondissement entraîne inlassablement un autre rebondissement. Un rythme effréné avec lequel le Régis Blondeau s’amuse pour confondre la réalité, manipuler, épuiser son héros. Une gestion aboutie de la tension qui atteint son paroxysme quand l’identité du maître chanteur est révélée et que la menace se fait alors plus intrusive dans la vie de Thomas, plus oppressante.

Un casting investi

Sans répit a été tourné au Havre. Un environnement portuaire que Régis Blondeau aborde avec une photographie sommaire, mais un cadre anxiogène pour contenir les protagonistes du film dans une opposition étouffante.
Le film ne serait rien sans ces interprètes. L’histoire s’appuie sur des comédiens justes, qui apportent au récit une dimension tragique. Simon Abkarian reste l’atout majeur de Sans Répit. Méconnaissable dans ce rôle de flic ripou, l’acteur en impose ! Il insuffle par sa gestuelle ainsi que sa démarche, une véritable malveillance, tout comme dans les scènes d’action, où le comédien âgé de 59 ans dévoile une énergie fracassante. Face à Thomas Blin, il jouit clairement de cette supériorité.

Autre coup de cœur, Tracy Gotoas. L’actrice campe ici une jeune flic convaincante.
On peut regretter le manque d’espace attribué aux femmes dans le film, mais dans la version sud-coréenne, ce rôle-ci est tenu par un homme. Un effort qui permet surtout de mettre en lumière cette comédienne très prometteuse, révélée récemment dans une autre production Netflix : Les Braqueurs.

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