SHE-HULK : LA CONFÉRENCE DE PRESSE AVEC TATIANA MASLANY ET L’ÉQUIPE DE LA SERIE

Le 11 août dernier, quelques rares journalistes ont pu assister à la conférence de presse pour la nouvelle série Marvel, She-Hulk, dont les premiers épisodes seront disponibles sur Disney + dès jeudi.
Tatiana Maslany (Jennifer Walters/She-Hulk) mais aussi Ginger Gonzaga (Nikki), Kat Coiro, la réalisatrice et productrice des épisodes 1-4 & 8-9 et Jessica Gao, la showrunneuse et productrice exécutive de la série étaient présentes pour parler de la série, de l’aspect comédie de la série et du personnage de She-Hulk.

Kat, parlez-nous de votre amour pour la bande dessinée She-Hulk.
Je m’en souviens très bien. J’étais une petite fille et j’ai vu la couverture d’une BD de She-Hulk au milieu d’un océan de bandes dessinées masculines. Je ne savais pas qui elle était ou ce que c’était, mais je savais que j’étais émue par ça et par l’idée d’être grand et responsable, de prendre le contrôle. Prendre de l’espace, aussi, était quelque chose qui résonnait en moi. J’ai acheté cette BD. Et donc, quand cette série est arrivée, c’était vraiment l’aboutissement d’un rêve.

Jessica, qu’est-ce qui différencie She-Hulk des autres super-héroïnes dans le MCU. Qu’est-ce qui la rend différente ?
Je pense que la beauté de la télévision est que, contrairement aux films, on a le temps et l’espace pour s’asseoir avec le personnage et en apprendre plus sur lui, apprendre à le connaître en tant que personne à part entière. Ce qui est génial avec Jen Walters/She- Hulk, c’est que Tatiana Maslany a été capable, dès le premier jour, de faire en sorte que son personnage ressemble à un véritable être humain. Vous sentez qu’elle a vécu une vie, elle a des expériences, elle a des relations, elle a une famille et des amis. Aussi, qu’elle change, elle peut se sentir différente le matin et le soir. Elle peut se sentir différente aujourd’hui de ce qu’elle était hier. Comme si c’était une personne réelle qui ressent des choses et qui, comme la plupart des gens, a des hauts et des bas.

Kat, Marvel Studios est connu pour s’amuser en utilisant différents genres. De quel genre est She Hulk : Attorney at Law et, à quoi peuvent s’attendre les spectateurs pour chaque épisode de cette série ?
Cela prendrait beaucoup de temps pour répondre parce que je dirais que chaque épisode a vraiment une saveur distincte. Et nous avons puisé dans tellement de genres. Vous savez, la réponse facile est que c’est une comédie judiciaire d’une demi-heure. Mais elle a aussi une grande portée cinématographique et des éléments de drame, d’action, de suspense… […] Et, comme Jessica le disait, c’est vraiment un peu un petit coup d’œil en coulisse de la vie banale d’un super-héros.

Comment parvient-on à adapter une bande dessinée si révolutionnaire et métafictionnelle à l’écran ? Quel était l’élément le plus important que vous vouliez retenir de la bande dessinée pour la série ?

Jessica Gao : Pour moi, fondamentalement, le plus important était le quatrième mur : l’humour méta et l’autodérision, l’humour et la conscience de soi. Parce que c’est la série de John Burn qui m’a fait tomber amoureuse de ce personnage. C’était léger, amusant et rafraîchissant. Donc, ça a toujours été une sorte d’élément fondamental. Et pour moi, parce que je viens de la télévision, la comédie était un peu comme une priorité. Ce qui est génial avec un casting aussi incroyable, c’est qu’on a l’impression de tricher un peu en tant que scénariste parce que les acteurs.rices arrivent et ils imprègnent vraiment de leur humanité et cette réalité aux personnages.

Kat Coiro : On a toujours cherché à trouver cet équilibre entre honorer la comédie, qui était sur le script, et ce que les acteurs apportaient le jour même. Mais également faire quelque chose qui s’intègre visuellement dans le MCU et qui soit cinématographique.

She-Hulk brise le 4ème mur, c’est un élément clé de la série. Comment She-Hulk brise le quatrième mur ?
J.G : Nous en avons beaucoup parlé. C’est passé par beaucoup d’étapes : combien de fois doit-elle parler à la caméra ? Est-ce qu’elle parle directement au public ? Y a-t-il un autre élément méta ? Est-ce qu’elle parle à quelqu’un d’autre, qui est dans les coulisses ? A un moment, il y avait une itération dans les scripts où, au lieu de parler directement à la caméra, il y avait des sortes de boîtes de texte qui étaient des notes de l’éditeur. Comme dans les bandes dessinées, où il y avait des notes de l’éditeur dans les comics. Et elle était en fait en interaction avec les notes de l’éditeur qui seraient à l’écran. Nous avons finalement abandonné cette idée. Nous sommes passés par beaucoup de versions différentes de la façon dont elle le ferait. Finalement, il s’agissait de trouver l’équilibre, où briser le quatrième mur nous connecte au public et nous attire. Mais pas au point que l’on ne se connecte pas à son histoire et au monde qu’on a construit.

Tatiana Maslany : Je pense qu’il y a quelque chose à propos de She-Hulk, comme une prise de conscience. Où elle est capable de passer de Jennifer à She Hulk, sa conscience reste la même. Elle est consciente du public, qui se sent comme si c’était son super pouvoir engagé dans l’élément méta de la com… Comme si c’était une extension de son super pouvoir : « Je sais qui je suis, que je parle à la caméra. Je sais que vous les gars regardez ça ». Il y a quelque chose à propos de cette hyper conscience qui est, genre, vous savez, qui elle est.

Kat, comment avez-vous trouvé l’équilibre entre le fun et l’action ?
C’était l’un des plus grands défis de la série parce que l’action et les CGI demandent beaucoup de préparation. Nous devions équilibrer tous les aspects techniques, toute l’action, toutes les cascades avec la comédie qui est, traditionnellement, juste des gens dans une pièce qui parlent avec des caméras pointées sur eux.

Tatiana, quel a été le conseil précieux que vous avez reçu de Mark Ruffalo pour jouer She-Hulk ?

Mark était si ouvert. Quel que soit mon processus avec l’arrivée de She-Hulk, il n’a jamais été directif. Mais une chose que je l’ai vu faire : il était allongé sur le sol en tant que Bruce et d’un coup, il s’est relevé en tant que Hulk. Ça avait l’air incomplètement inhumain. J’étais étonnée. Je me suis dit qu’il avait tellement incarner physiquement le personnage depuis 10 ans que c’était désormais à l’intérieur de lui et qu’il pouvait aujourd’hui faire des trucs cool comme ça.

Ginger, l’amitié entre Jen et Nikki est très importante dans la série. Qu’avez-vous apprécié le plus dans l’exploration de leur dynamique ?

J’aime qu’elles se soucient réellement l’une de l’autre, qu’elles s’aiment et qu’elles aient une certaine maturité émotionnelle dans leur vie. C’est vraiment un bon équilibre parce que Jennifer suit les règles, elle ne prend pas de risques. Elle sait ce qu’elle fait de sa vie et elle a tous ces objectifs. Nikki est une personne très insouciante et libre, mais d’une manière amusante. Donc, je peux en quelque sorte allumer des feux et je peux encourager Jennifer. Si She Hulk sauve le monde un jour, tu peux en fait remercier sa bonne amie, Nikki. Il y a, derrière chaque super-héros, un meilleur ami catalyseur qui vous encourage à vous mettre dans un tas d’ennuis. Et elle pense qu’elle peut se sortir de n’importe quelle situation, surtout si elle a un super-héros d’1m80 comme amie.

Pourquoi Tatiana était-elle si bien placée pour ce rôle ? Qu’est-ce que Tatiana apporte au personnage qui est unique ?
J.G : Il n’y avait personne d’autre. Il n’y a vraiment eu aucune autre discussion. De son travail précédent, nous savions qu’elle avait une gamme et pouvait incarner tant d’éléments de l’expérience humaine. Ce qui est si intéressant et différent chez Jennifer, c’est qu’elle maintient son sens de l’autonomie et, pourtant, son sentiment d’identité est influencé par la façon dont elle se présente. Quand elle change, c’est une manière différente de marcher à travers le monde. Il a fallu une nuance dans la performance que seule Tatiana pouvait donner.

K.C : Nous avons parlé d’à quel point c’est important pour ce personnage d’être humain avant tout. Tatiana a un si bon instinct pour les personnages et pour l’histoire. Et il y a eu tant de fois où elle a mis le doigt sur quelque chose qui n’allait pas tout à fait bien, instinctivement, mais aussi intellectuellement. Et c’était toujours juste. Elle nous a toujours forcé à travailler ensemble pour arriver à un meilleur endroit, qui était plus réel et qui était plus intelligent et meilleur. Pour ça, je suis éternellement reconnaissante. Elle écoute et s’engage.

Tatiana, She-Hulk est mieux équipée que la plupart de gens pour accepter son nouveau style de vie de super-héros. Qu’est-ce qui t’a le plus interpellé chez Jennifer Walters et qui vous a convaincu de rejoindre le projet ?

C’est en fait son conflit avec le projet que j’ai trouvé le plus intéressant, c’était comme sa résistance à ça. Elle s’était construite cette vie pour elle-même, qu’elle ne veut pas lâcher, elle a travaillé si dur pour être avocate et elle doit constamment faire ses preuves. Elle est dans cette voie. Et puis quand cette chose lui arrive, elle doit faire face à une toute autre perception qui est placée au-dessus d’elle et des attentes de la société sur comment elle devrait être et qui elle devrait être. […] La perception extérieure, c’était super intéressant pour moi… Et honnêtement, quand j’ai lu le pilote, je voulais vraiment auditionner pour ça parce que c’est tellement drôle et original, d’une manière que j’ai toujours rêvé de regarder une série de super-héros avec des moments intermédiaires, des moments où tu regardes ton téléphone, etc. C’est du cinéma engagé, comme je l’aime.

She-Hulk, dès le 18 août sur Disney +.

1 commentaire sur “SHE-HULK : LA CONFÉRENCE DE PRESSE AVEC TATIANA MASLANY ET L’ÉQUIPE DE LA SERIE

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *