LES COMBATTANTES : LA JEUNE MARIE MALLIA DANS LE RÔLE DE SOEUR GENEVIÈVE : « Au début, j’ai eu le Syndrome de l’Imposteur »

Crédit photo : TF1

Depuis sa première apparition dans Plus Belle la Vie en juillet 2020, Marie Mallia est rapidement devenue la petite chouchoute des français. A tout juste 18 ans, la jeune comédienne s’impose déjà comme un maillon indispensable de cette nouvelle génération d’actrices qui émerge et inondera prochainement le petit écran. En effet, outre la quotidienne de France 3, elle sera aussi « à l’affiche », le 19 septembre, de la création originale TF1, Les Combattantes. Elle y incarne ici le rôle d’une jeune sœur au couvent, Sœur Geneviève.

À quelques jours de la diffusion de la série d’Alexandre Laurent, Marie Mallia revient sur l’aventure extraordinaire et ambitieuse qu’elle a vécu de l’intérieur, au côté des plus grands noms de la télévision française.

Ave Marie Mallia

Malgré « le harcèlement d’une professeure » qui ne souhaitait pas que Marie Mallia poursuive son rêve, la jeune femme persiste et signe : elle sera comédienne. A l’âge de 16 ans, et accompagnée par son agente Chantal Philippart, elle intègre le casting de « Les Combattantes » après des essais réussis haut-la-main dans le rôle de Sœur Geneviève. Un second rôle important que lui confie le réalisateur Alexandre Laurent. Son premier jour de tournage, elle s’en rappelle comme si c’était hier : « Je suis arrivée est j’ai eu le Syndrome de l’Imposteur. Juste avant cela, je venais de me faire rabaisser par un grand réalisateur. C’était très compliqué pour moi de trouver ma place et de me dire que je suis à la bonne place. Alexandre Laurent, le réalisateur, m’a tout de suite mise à l’aise. Je me souviendrai toujours de ce moment, où on tournait une énorme séquence avec tout le monde dont Audrey Fleurot, il m’a attrapée par les épaules, m’a placée au milieu de tout le monde et a dit : « Vous voyez, elle, c’est Maria Mallia et elle a tout déchiré à son casting et elle va tout déchirer sur les plateaux ». D’un côté, il m’a mis un gros stress, parce que je devais être à la hauteur de ce qu’il avait dit et, de l’autre, ça m’a fait beaucoup de bien et je me suis tout de suite sentie au bon endroit ».

« Sur le tournage, de manière générale, ce qui m’a marquée, c’est la bienveillance des gens ».

Sa rencontre avec Alexandre Laurent, Marie Mallia pourrait y voir comme un signe de Dieu. Plus qu’une simple rencontre, c’est une véritable amitié qui est née entre eux. Surtout, le metteur en scène du Bazar de la Charité a su trouver les mots justes pour accompagner les premiers pas artistiques de Marie et lui faire oublier ses craintes : « C’est une magnifique rencontre. J’ai adoré travailler avec Alexandre et j’espère sincèrement pouvoir tourner de nouveau avec lui. Il y a une atmosphère, une énergie, qui correspond beaucoup à la mienne. Il sait me parler. Il a su trouver la façon pour m’amener à certaines émotions. C’était fou d’avoir toute cette confiance qu’il m’accordait. Il savait que j’étais capable de faire telle ou telle chose. Ça donne confiance en soi ».

Image : Marie Mallia sur le tournage de Les Combattantes.
Crédit photo : TF1

Si Plus Belle la Vie a souvent mauvaise réputation dans le cercle parisien, dont Marie Mallia a déjà fait les frais auprès d’un grand réalisateur, sur le plateau de Les Combattantes, personne ne la juge. Bien au contraire, la comédienne est même confrontée à une forme d’admiration de la part de ses collègues : « Beaucoup d’entre eux avaient déjà des amis.es qui venaient de Plus Belle la Vie. D’ailleurs, j’étais assez étonnée car Alexandre ne savait pas que j’avais tourné dans PBLV et, lorsqu’il a su, il est venu me voir en me disant que c’était génial et m’a posé plein de questions. Il n’a pas eu les mauvaises réflexions qu’on la plupart des gens. Il a été très admiratif de tout ça. Et moi, ça m’a énormément touchée. Sur le tournage, de manière générale, ce qui m’a marquée, c’est la bienveillance des gens ».

Que le Seigneur accompagne Sœur Geneviève…

Le personnage de Sœur Geneviève apparaît dès l’épisode 2. Marie Mallia y donne surtout la réplique à l’acteur Tom Leeb, bien qu’elle tournera aussi avec les autres acteurs phares de la série. À 16 ans, elle apprend à leur côté et avale, avec une joie indescriptible, tout ce qu’on lui offre. Une expérience enrichissante :

« C’était super intéressant de travailler avec Camille Lou, Julie de Bona et Laurent Gerra. Il y a eu beaucoup de communication et de conseils, par rapport aux déplacements, aux regards. Ils t’aident à t’imprégner de tout ça, avant chaque séquence. Ce qui est génial, c’est qu’ils m’écoutaient aussi. Au départ, je n’osais pas trop parler parce que tu as 16 ans et que tu ne connais rien (rire). Mais quand je proposais des choses, on m’écoutait réellement. C’était un échange perpétuel. En terme d’apprentissage, c’est énorme tout ce qu’on peut apprendre sur le tournage d’une série comme celle-ci. Moi, je n’avais encore jamais tourné sur un si gros projet. J’ai été parfaitement accompagnée ».

Crédit photo : TF1

Les décors, l’aide également à s’imprégner, à s’immerger dans l’époque de la guerre et dans son rôle. Peut-être un peu trop. Elle raconte un des moments les plus désagréables du tournage : « Dans la série, nous sommes des sœurs mais nous avons aussi le rôle d’infirmières. Nous nous occupons des blessés. Nous avons tourné une séquence qui m’a traumatisée. Alexandre Laurent tenait à ce que je sois dans les séquences, même dans lesquelles où je n’avais pas de dialogues, pour me faire exister. Il m’a mis à côté d’un blessé qui devait vomir du sang dans une coupelle que je devais lui tenir et, en tournant ça, je me suis mise à pleurer. J’ai fait une énorme crise d’angoisse. On m’a fait sortir du plateau car je ne tenais plus debout. J’en me suis voulue. Nous étions tellement immergés dans l’horreur de la guerre, que je suis tombée malade (rire) ».

« Sur le plateau, Alexandre tenait à ce que les figurants soient vivants, qu’ils se donnent à fond. Il leur disait que la série n’était rien sans eux, qu’ils étaient aussi importants que les acteurs principaux ».

Si Sœur Geneviève n’a qu’un rôle mineur dans l’épisode 2, son personnage semble avoir une vie prometteuse dans les autres épisodes de la série. Une évolution sur laquelle Marie Mallia se confie : « Mon personnage prend de l’ampleur à partir des épisodes 5 et 6. […] Elle n’est pas naïve, mais elle croit en tout ce qu’on lui dit, elle veut croire et elle a beaucoup d’amour dans le cœur. Je ne peux pas vous en dire plus mais si vous me connaissez un peu, on abordera des sujets qui me tiennent particulièrement à cœur et qui touchent beaucoup de femmes. C’est une série sur les femmes et on y voit à la fois toute l’importance qu’elles avaient durant la guerre et tous les malheurs qu’elles ont pu vivre aussi. J’exprime un de ces malheurs. J’ai essayé de défendre ça du mieux que je pouvais ».

Des souvenirs, Marie Mallia a en plein la tête. Les Combattantes est un tournage qu’elle n’est pas prête d’oublier. L’expérience acquise est énorme mais c’est surtout les rencontres dont Marie se souviendra. Elle conclut d’ailleurs notre entretien par une anecdote très émouvante : « Nous avons tourné plusieurs scènes avec Laurent Gerra. Mon papa est fou de Laurent Gerra. Lui, il était alors mal à l’aise de me malmener autant dans la série car il savait que mon père était fan de lui. A la fin du tournage, il est passé en spectacle à Aix-en-Provence, juste à côté de Marseille, et nous sommes allés le voir. Il nous a gentiment invité et mon papa a pu le voir dans les loges. Je crois que c’est le plus beau cadeau que j’ai pu lui faire. C’était adorable de la part de Laurent d’avoir accepté ».

Les deux premiers épisodes seront diffusés ce 19 septembre, sur TF1.

Vous pouvez retrouver mon interview avec le réalisateur Alexandre Laurent ici.

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