UNE COMÉDIE ROMANTIQUE : FILMER L’AMOUR – ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR THIBAULT SEGOUIN

Ce 16 novembre, Thibault Segouin sortira son premier film au cinéma : Une Comédie Romantique. Le jeune cinéaste, qui a notamment été nommé pour le César du Meilleur Scénario Original avec « Guy », dévoile ici une comédie romantique atypique, colorée et émouvante au sein d’un Paris organique, où deux êtres humains vont réapprendre à s’aimer (interprétés par Alex Lutz & Golshifteh Farahani).

Synopsis :
Après avoir disparu du jour au lendemain, César réapparaît dans la vie de Salomé et découvre qu’il est le père d’une petite fille de 3 ans. Cette fois, il va tout faire pour être à la hauteur de leur histoire.

« Il y a une grande richesse dans les émotions et dans ce que l’on peut ressentir devant une comédie romantique ».

Quel est votre rapport avec la comédie romantique, de manière générale ?
C’est un genre que j’adore en tant que spectateur. C’est aussi pour cela que j’ai décidé de réaliser une comédie romantique pour mon premier film. Il y a une grande richesse dans les émotions et dans ce que l’on peut ressentir devant une comédie romantique. Et même lorsqu’elle n’est pas très réussie, elle peut m’émouvoir. Une idée de séquence, une idée de mise en scène, un dialogue, il me reste toujours quelque chose à la fin. J’ai voulu faire une comédie romantique que j’aurais aimé regarder.

J’en ai revu beaucoup avant de monter mon film. Coup de foudre à Nothing Hill et Love Actually, c’est du gros niveau. Je les revois presque tous les ans. Elles sont intemporelles puis ce sont des Madeleines de Proust. On a plaisir à les retrouver. J’aime les comédies romantiques anglaises surtout, elles ont un truc dans l’écriture qui me plaît particulièrement.
Parmi les comédies romantiques françaises, celles dont on se souvient le plus, c’est L’Arnacoeur de Pascal Chaumeil. Néanmoins, je n’ai pas souvenir de films qui se rapproche des comédies romantiques anglaises en termes d’écriture, c’est-à-dire, un peu en nuances et un peu cynique, par moment. Ce sont souvent des comédies avec des grosses situations de comédie comme nous savons les faire chez nous. J’adore L’Arnacoeur, mais il n’y a pas ce côté romance sur un fil. J’aime énormément César et Rosalie de Claude Sautet, qui n’est pas vraiment une comédie romantique, mais se rapproche de ce que j’aime dans ce genre de films à savoir des moments drôles et des moments bouleversants, sans qu’on se pose la question de comment on passe d’une émotion à l’autre. Là où L’Arnacoeur a davantage la volonté de faire rire et d’être efficace dans la comédie.

Y’a-t-il d’autres raisons qui vous ont poussé à vouloir réaliser une comédie romantique ?
En fait, il y a plusieurs raisons. La volonté, comme je le disais, de réaliser un film que j’aurais aimé voir. Ensuite, l’envie de montrer ce quartier, Montmartre, avec lequel j’ai eu une histoire d’amour. Je me suis retrouvé à Montmartre à 18 ans lorsque je suis arrivé à Paris et j’y ai passé une douzaine d’années. Je l’aime d’amour. C’est un village et, à la fois, un quartier noyé par un flot de touristes. On peut être perdu au milieu de tous ces gens en train de visiter puis, d’un coup, on peut croiser un visage que l’on connaît. C’est un quartier où il y a des gens d’une poésie folle, des artistes de rue – c’est aussi pour ça que le personne de César est un musicien de rue – et, il y a d’une rue à l’autre, des décors différents. Vous passez du Sacré-Cœur à Barbès avec que des restaurants italiens, vous remontez et vous avez des restaurants camerounais, sénégalais, des marchands de rue. Il y a une grande mixité. On emploie souvent ce mot de « mixité », à Montmartre, il prend sens. Les gens cohabitent, sont mélangés, habitent la même rue, le même immeuble, dans un périmètre très restreint. Il y avait l’envie de montrer ce quartier tel que je l’aime. Je voulais faire un film au périmètre clos.

« En ce moment, à Montmartre, le quartier se gentrifie, et on empêche les artistes de jouer dans la rue ».

Le personnage de César est d’ailleurs inspiré de plusieurs personnes que j’ai rencontrées à Montmartre. Des artistes de rue, dont je parlais, car certains ont même une notoriété forte dans ce quartier alors qu’ils sont de vrais inconnus dans le reste de Paris et de France. Il y a quelque chose de très charmant là-dedans, qui est à l’opposé de notre époque où il faut avoir du succès très vite, notamment avec les réseaux sociaux. Ces artistes ont un côté désuet que j’avais envie de montrer. En ce moment, à Montmartre, le quartier se gentrifie, et on empêche les artistes de jouer dans la rue. La police les en empêche. Je le dénonce aussi dans le film. Un collectif s’est mis en place « Les Oiseaux de Montmartre » (ils sont dans le long-métrage) et ils défendent le droit de vivre de l’art de rue à Montmartre. Ce sont toutes ces choses qui ont infusé la genèse de ce projet.

J’ai eu beaucoup de chance, ce ne fut pas si difficile que ça de financer et monter le film. J’avais réalisé un premier court-métrage « Les deux couillons » et qui avait bien fonctionné dans les festivals. Le producteur de mon court-métrage est le même que celui d’« Une Comédie Romantique » et nous avons enchaîné sur ce projet-là. Golshifteh Farahani a vite accepté. Je rêvais d’elle en écrivant le film. Son agent a aimé le scénario. Nous nous sommes rencontrés et elle avait un créneau de disponible sur juillet-août. Sinon, il fallait attendre 2 ans. C’est une actrice très demandée. Mon producteur a donc décidé de financer le film rapidement.

« Le coup de foudre, c’est un procédé trop cinématographique, ça n’existe qu’au cinéma ».

La comédie romantique est un genre avec ses codes. De quelle façon vous les êtes-vous approprié dans l’écriture de votre film, tout en gardant une originalité forte ?
Je voulais faire une comédie romantique réaliste avec des personnages réels et non pas un côté « coup de foudre au premier regard ». Le coup de foudre, c’est un procédé trop cinématographique, ça n’existe qu’au cinéma. Je souhaitais prendre le contre-pied et réaliser quelque chose de concret. C’est-à-dire, prendre des gens qui se sont déjà aimés, qui ont déjà échoué et qui essaient désormais de se reconstruire par-dessus cet échec. Tous les films dont on parle depuis tout à l’heure sont magiques. C’est dans le cahier des charges d’une comédie romantique, leur procédé. L’idée d’échouer me parle. Alors que dans notre société, on nous impose de réussir. Mais, réussir sa vie, ça veut dire quoi ? Je ne sais pas. Je voulais des gens qui aient un objectif de vie qui soit à l’échelle de la vraie vie et non pas d’improbable.

César et Salomé ont échoué, de quelle manière vont-ils se reconstruire ? Le film raconte ça. Essayer, réussir, se tromper, réessayer. Peut-être que ça peut marcher comme ça. De l’autre côté, il y a Pierre (le frère de César) et Camille qui essaient de cocher les cases de la vie telle qu’on leur a dit qu’il fallait faire : avoir un bel appartement, un bon métier… Mais ils ont aussi du mal. La bonne recette, c’est celle qui nous convient à nous. Ce n’est pas essayer de suivre un chemin pré-défini par la société. C’était ma relecture des codes de la comédie romantique. C’est pour cela que le film s’appelle « Une Comédie Romantique » parce que c’est une relecture, une interprétation, une idée de ce que peut être une comédie romantique parmi tant d’autres.

Lorsqu’on écrit une comédie romantique, on est très libre. Il n’y a pas d’obligation d’émotions. On peut être drôle et aller ensuite vers quelque chose de profond. D’une scène à l’autre, on peut se permettre de jouer avec toutes ces choses-là, sans se poser la question de savoir si je respecte absolument un genre précis. Sans doute que dans mon film, vous retrouverez des moments un peu clichés. Néanmoins, ça peut être contrebalancé par autre chose, plus concrète, dans la scène d’après qui fait qu’il y aura un équilibre. Dans le film, j’utilise un petit train mais c’est la même chose que la calèche dans Mary à tout prix. Alors oui, le petit train est plus réel mais c’est la même chose que venir chercher la princesse à la fin du film, en calèche (rire). C’est revu, relu par les codes du quartier et que ça paraît alors plus concret. Mais ça reste le même disposition.

Parlez-nous plus en détail de la caractérisation des personnages principaux, César et Salomé. C’est intéressant puisque vous reprenez là un des tics de la comédie romantique, celui d’un héros avec un métier artistique (écrivain, chanteur, musicien…).
Pour César, je voulais montrer ce qu’étaient les artistes, les musiciens de rue à Montmartre. J’évoquais la notoriété plus haut, César a peut-être peur aussi du succès mais, en même temps, a-t-il envie d’en avoir ? N’est-il pas heureux ainsi ?

Ça posait quelque chose d’ambiguë chez le personnage, dans son rapport au monde, dans son rapport à l’époque, dans son rapport aux autres, qui permettait d’en faire quelqu’un à contre-pied de notre époque. Son prénom est un hommage à César et Rosalie car j’adore le personnage dans le film de Claude Sautet. C’est un protagoniste que nous trouvons attachant et que nous avons envie de gifler dans la même minute. Je souhaitais avoir la même typologie pour mon personnage, qu’il puisse être aussi attachant qu’énervant. C’est compliqué à écrire puisqu’il faut qu’on l’aime, un peu, qu’on le déteste, un peu. C’est un équilibre à trouver. Car si on déteste le héros jusqu’à la fin, on passe un mauvais moment et, si on l’aime trop et qu’on l’excuse alors qu’il est lamentable par endroit, ça véhicule des idées qui ne sont pas les miennes. Heureusement, Alex a compris ça et se l’est approprié rapidement.

Pour Salomé, je voulais que ce soit une femme de notre temps et qu’elle soit la plus parisienne des parisiens. Les vrais parisiens, ça n’existe plus. Ce sont des gens qui viennent d’ailleurs. Je trouvais ça intéressant que ce soit Golshifteh, qui a un accent (on ne s’est pas d’où elle vient), qui conduise ce petit train et qui soit donc la plus Montmartroise, des Montmartroise, sans qu’on l’explique. C’est assez réel et à l’image du monde dans lequel on vit aujourd’hui. Elle forme un couple « mixte » avec Alex, qu’on pourrait croiser dans la rue au XXIème siècle. Mais on ne le souligne pas, on s’en fiche.

« Au niveau de la colorimétrie, nous voulions quelque chose de doré, où le spectateur se sente bien ».

L’action se déroule à Paris, capitale de l’Amour, et plus précisément à Montmartre. Quels ont été vos choix artistiques pour filmer cette ville que le cinéma a décortiqué sous tous les angles ?
Je ne voulais pas que ce soit un Montmartre de carte postale, ni même un Montmartre qui évoque celui de Jean-Pierre Jeunet avec « Amélie Poulain ». C’est un film important qui a tellement compté, qu’il ne fallait pas que le spectateur entre dans cet imaginaire-là. Il fallait que nos propositions à nous, soient différentes. Pour ça, je me suis rapproché des choses concrètes, encore une fois, des choses que j’aime, filmer des endroits que j’apprécie et que je connais. Ça me semblait la bonne manière pour faire un film personnel. Il y a tout un jeu de vrai et de faux avec le quartier, que j’ai mis en place. Tous les endroits sont des endroits du quartier. Les décors sont 100% réels. L’hôtel « Chez Ammad » est un vrai hôtel, tenu par Ammad. C’est une famille qui tient cet hôtel depuis toujours. Il joue dans le film. Tous les lieux que j’ai filmés sont à 400 mètres de chez moi. Si j’avais tourné à New-York, comme je connais mal la ville, j’aurais forcément pensé à plein d’autres films. […] Je ne voulais pas une représentation illustrative. Ensuite, avec Marie, la directrice de la photographie, nous avons discuté de plein de films et beaucoup de choses ont infusé à plein ce niveaux. Tout ça a contribué à donner cette couleur à notre film, sa propre identité. […] Au niveau de la colorimétrie, nous voulions quelque chose de doré, où le spectateur se sente bien. Qu’il ait la sensation d’un petit cocon, d’être invité.

Vous avez filmé une séquence au mur des « je t’aime ». Un endroit que l’on voit assez peu au cinéma. Pourquoi avoir choisi cet endroit ?

Parce que c’est un lieu fort en symbole. C’est un endroit pile au centre du quartier de Montmartre, où tous les amoureux viennent se prendre en photo. Je trouve ça charmant quand je les vois en me baladant, ça me touche. C’est mignon. J’avais envie de le montrer. Puis, comme vous le précisiez, ce mur, nous ne l’avons presque jamais vu au cinéma. En tout cas, je n’en ai pas souvenir. Comme je le vois tous les jours, il était logique que je l’intègre à mon film. Ça contribue à l’aspect concret et quotidien de mon rapport à ce film. En arrière le plan, vous pourrez me voir moi et ma femme nous embrasser. Ouvrez l’œil !

« Nous essayons d’être au plus proche des personnages et de leur intimité, sans être dans quelque chose d’impudique mais dans le sentiment ».

Comment filme-t-on l’amour, les moments à deux, les disputes ?
La dispute (de fin), elle est filmée caméra à l’épaule tandis que la première fois qu’ils s’embrassent, nous sommes dans quelque chose de plus posé où on les suit avec un steadycam en train d’avancer dans la rue. Il y a également le presque baiser dans la canapé qui est un plan séquence avec un travelling avant et un travelling arrière. On s’adapte selon l’émotion et ce que l’on veut montrer. Dans l’idée, nous essayons d’être au plus proche des personnages et de leur intimité, sans être dans quelque chose d’impudique mais dans le sentiment. Les personnages sont dans un cadre où ils peuvent s’exprimer. Je ne suis pas un réalisateur qui a une photo claire de la scène qu’il va tourner. Je suis plutôt de l’école théâtrale où l’on cherche ensemble et on peut tout modifier à la dernière minute. Le film, nous l’avons construit en faisant des mises en place. Lorsque les acteurs arrivaient sur le plateau, avant même qu’ils soient maquillés ou coiffés, je les faisais venir sur le plateau avec moi et Marie, la cheffe op’, en essayant de faire la scène en leur disant : « spontanément, où vous placeriez-vous ? » ou « Marie, où tu poserais la caméra, spontanément ? » et je réfléchis aussi de cette manière. Nous cherchons ensemble et une chorégraphie se dessine. Une fois que la chorégraphie est faite, nous réfléchissons plus en détail à la façon dont positionner la lumière et la caméra, cadrer la scène. Je suis dans un rapport assez collégial aux choses. Je ne suis pas de l’école où on pose une croix au sol pour préciser aux acteurs qu’ils doivent se mettre ici, à cette réplique là. Etc…

Est-ce difficile d’avoir une caméra discrète, qui ne soit pas intrusive, lorsqu’il faut justement filmer ces moments d’intimité ?

Pas particulièrement mais parce qu’on utilisait cette méthode-là. C’est-à-dire que, comme nous cherchons ensemble avant même que la caméra soit positionnée, tout le monde sait ce qu’il va se passer. Les acteurs savent ce qu’ils vont faire, où va être la caméra. Donc, lorsqu’ils sont en maquillage, ils ont déjà les choses en tête, ils sont prêts et se projettent dans la scène. Alors que si nous faisions l’inverse, les acteurs sont prêts à tourner et je leur indique au dernier moment où se mettre, qu’ils découvrent tout une fois arrivés sur le plateau, c’est là que les choses peuvent devenir intrusives, gênantes. Avec ma méthode, personne n’est surpris par ce qu’ils va se passer ou par le positionnement de la caméra.

« Il y a quelque chose de doux, de soyeux, d’agréable dans le plan séquence, là où parfois le montage et le découpage peuvent être un peu brutaux ».

Vous avez choisi d’ouvrir votre film par un plan séquence et de le conclure de la même façon. Pourquoi ?
J’adore les plans séquences parce que c’est un endroit de travail génial, qui se rapproche du théâtre, où tout le monde est dans le présent pendant le temps du plan. C’est-à-dire que tous les gens mobilisés sur le tournage savent qu’on tourne un plan séquence et, comme tout doit être parfait, tout le monde retient sa respiration le temps de la séquence. C’est un moment où tout le monde travail ensemble, au présent, pendant une durée déterminée. Puis, ça se ressent à l’écran. Je suis sensible à cela en tant que spectateur. Quand je regarde un plan séquence, j’ai la sensation de faire partie intégrante de cet instant. J’avais envie de ça en ouverture et fermeture, d’à la fois de plonger le spectateur dans mon film, dans mon univers et mes personnages, et les faire en ressortir avec douceur. Il y a quelque chose de doux, de soyeux, d’agréable dans le plan séquence, là où parfois le montage et le découpage peuvent être un peu brutaux. Et comme je voulais un film doux, il me semblait que c’était une belle manière d’ouvrir et de conclure le film.

La musique est assez éloignée de ce que l’on peut entendre habituellement dans une comédie romantique classique. Quels ont été vos choix artistiques pour la musique du film ?
J’ai travaillé avec François Villevieille avec qui je bosse depuis longtemps. Je savais que j’avais envie d’une signature musicale forte. Je lui ai fait lire le scénario en demandant ce que ça lui inspire, spontanément. Habituellement, les musiciens composent à l’image, une fois le film fini. Là, j’ai voulu faire l’inverse. De là, ils m’a sorti les deux thèmes du film, le premier dans un style un peu latin, et le second au piano qui revient régulièrement dans le film. J’ai trouvé ses propositions intéressantes, que c’était une jolie lecture de mon scénario, même si ce n’est pas ce que j’avais imaginé. J’ai décidé de partir de là et de faire travailler tous les chefs de poste avec cette musique, c’est-à-dire que Marie, par exemple, la cheff op’, avait les deux musiques et le scénario ainsi que les costumes, les décors… La musique a alors participé à la narration, en ce sens-là. […] On me parle beaucoup de cette BO, j’en suis très content. Elle est inattendue et on s’en souvient.

Cette façon de travailler, c’était aussi une volonté d’impliquer tout le monde dans mon film, dès le départ. Je ne me voyais pas arriver avec mon film terminé et dire au compositeur : « Fais moi de la musique par-dessus ça ».

La chanson de César, celle qu’il chante dans la rue, est aussi une création originale ?
C’est une chanson de François, qu’il avait composée il y a longtemps. Il me l’avait fait écoutée dans son studio et, lorsque j’ai écrit le film, je lui ai demandé s’ils était d’accord pour me la confier pour qu’elle devienne la chanson de César. Nous l’avons retravaillée ensemble pour qu’elle soit plus surannée, un peu Christophe, un peu onirique.

Une Comédie Romantique sortira le 16 novembre prochain.

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