[INTERVIEW] : DE PULP FICTION À SECRET INVASION, LA RÉTROSPECTIVE VOCALE DE SAMUEL L. JACKSON PAR THIERRY DESROSES : « C’est avec Incassable que Patrick Poivey m’a adoubé »

Crédit photo : Radio Feel Good

Sa voix grave et envoûtante parcourt le 7ème art depuis les années 90. Samuel L. Jackson, Forest Whitaker, Wesley Snipes, Giancarlo Esposito, Lance Riddick, autant d’acteurs pour une seule voix, unique et précieuse. 30 ans de carrière dans le doublage et on ne compte plus le nombre de films cultes auxquels Thierry Desroses a participé – de Pulp Fiction à Matrix en passant par Les Indestructibles et Usual Suspects – ni au nombre de séries intemporelles dont la voix résonnera à jamais telles que Breaking Bad, The Boys, Urgences ou encore The Walking Dead.
Il est aujourd’hui un nom important dans le doublage. Un nom dans la lignée des plus grands. Thierry Desroses est désormais une légende du doublage.

Pour la sortie sur Disney + de la série Marvel « Secret Invasion », le comédien a accepté de revenir sur le doublage des films de Samuel L. Jackson. Pulp Fiction & le cinéma de Tarantino, les doublages d’Une journée en enfer, d’Incassable ou encore de Kingsman, les films Marvel Studios ainsi que ses duos avec Patrick Poivey et Pierre Tessier, Thierry Desroses se livre en toute sincérité sur une carrière à l’image de son travail, titanesque.

« Le doublage de Pulp Fiction a été un enfer »

Vous êtes la voix régulière de Samuel L. Jackson depuis 1994. Racontez-nous la manière dont vous êtes arrivé à doubler l’acteur ?
C’est vraiment un cadeau de la vie. Je jouais au théâtre et l’amie d’un copain comédien qui partageait ma loge est venu nous voir. Il nous a ensuite retrouvé dans les loges et avec son amie Sylvie Feit, qui a énormément œuvré pour le doublage, pour les artistes et l’Adami. Sylvie m’a félicité et a pris mon numéro de téléphone. Trois semaines plus tard, elle me rappelle pour venir passer une audition. Je ne comprenais pas trop. C’était pour un long-métrage. J’y suis allé. J’avais fait quelques postsynchronisations mais je n’étais pas un comédien qui faisait du doublage. Je suis arrivé aux essais et j’ai été pris. C’est là que j’ai rencontré Samuel L. Jackson, dans cet exercice. Ce fut un doublage compliqué. Je n’y arrivais pas. Je pleurais chez moi. Toutefois, le résultat fut payant puisqu’à partir de ce moment-là, mon téléphone n’a plus arrêté de sonner.

Vous êtes arrivé en 1994 sur Samuel L. Jackson avec un film qui restera culte, « Pulp Fiction » de Quentin Tarantino. Vous prêtez votre voix au personnage de Jules Winnfield. C’est un personnage assez atypique avec de longues tirades où ce dernier cite des passages de la Bible. Vous disiez que c’était compliqué. Pouvez-vous développer ?
C’était l’enfer. Je n’avais jamais fait de doublage auparavant. C’était effectivement difficile d’avoir le débit qu’il a dans ce film et d’y mettre les intentions. Je devais parvenir à trouver la vraie respiration de l’acteur – ce qui est le plus dur en doublage, être dans son rythme, dans son débit -, d’avoir les mêmes intentions de jeu que lui, d’être chargé comme lui – et Samuel L. Jackson est un comédien très chargé, très intense – et allier tout ça à la technique. C’est un ensemble pas évident à coordonner.

[…] Je vais vous confier un secret, avec le temps, j’ai appris que nous ne sommes jamais à l’aise sur Samuel L. Jackson. J’en suis à plus de 90 films/séries avec lui, pourtant, c’est un acteur si riche, que je mets toujours du temps à comprendre ce qu’il propose en jeu. Tant qu’on n’a pas compris ce qu’il propose, on n’est pas dans sa vérité. Par conséquent, cela sonne faux à l’image et dans ses yeux. Je ne suis jamais à l’aise avec Samuel L. Jackson. Lorsque j’arrive sur le doublage d’un film où il tient un rôle, je vais avoir un temps d’adaptation. Souvent, les gens pensent que, comme nous doublons un acteur pendant X année, nous le connaissons. Ce n’est pas totalement vrai.

En revoyant le film, nous n’avons pourtant pas la sensation que ça a été si compliqué pour vous…
C’est ça qui est merveilleux, dans l’art en général. Le spectateur n’y voit que du feu, ne voit ni les ficelles, ni les difficultés. Si vous regardez un danseur sur scène, vous avez l’impression que c’est évident pour lui. Mais derrière, ce sont des années de travail, des années d’entraînement, des douleurs. Néanmoins, le spectateur ne doit jamais le voir. C’est la même chose en doublage. Ce qui se passe en studio, c’est notre cuisine. Ce qui importe à l’arrivée, c’est le résultat.

Le monologue de fin, dans le restaurant, est assez conséquent. Vous a-t-elle fait peur ?
Non parce que j’avais déjà la pression dès le début. Là où j’ai eu de la chance, c’est que nous avons doublé le film dans l’ordre chronologique. Je m’étais un peu détendu. Mon partenaire, qui a été aussi mon parrain, mon coéquipier et mon camarade, Michel Vigné (John Travolta) m’a accompagné sur tout le film. Donc, je n’étais pas détendu – parce que nous ne sommes jamais vraiment détendus lorsqu’on réalise ce type d’exercice – mais moins crispé qu’au début. Le directeur artistique, Philippe Murcier, était très bienveillant. Tout le monde savait que j’étais un bébé dans l’aventure.

« Mon Tarantino préféré est sans conteste Les Huit Salopards »

Vous avez travaillé sur de nombreux films de Quentin Tarantino puisque Samuel L. Jackson revient régulièrement collaborer avec son ami (Jackie Brown, Kill Bill, Les Huit Salopards). Est-ce que c’est un cinéma que vous affectionnez ?
C’est un cinéma que j’adore. J’aime le cinéaste avant tout car c’est un passionné, un véritable cinéphile. Il a une culture cinématographique énorme. J’aime ses clins d’œil, la façon dont il monte ses scènes. Quand on regarde en détail, on y voit toutes les références à d’autres films. C’est ce qui fait toute la richesse de Tarantino. Avec un style propre à lui, assez trash, mélangé avec des musiques qui n’ont rien à voir, soit contemporaines ou de Far-West. […] Mon Tarantino préféré est sans conteste Les Huit Salopards. Je ne suis pas critique cinéma mais pour moi, avec ce film, il a atteint le summum, il était au meilleur de sa forme. Le huis-clos dans la cabane est extraordinaire. Irrésistible ! J’ai pris un pied d’enfer à doubler ce film.

« Rencontrer Samuel L. Jackson a été un cadeau de la vie »

J’ai ouï dire que Quentin Tarantino surveillait la VF de ses films. Est-ce le cas ?
Il paraît que c’est vrai. Honnêtement, je n’en sais rien. Cela ne m’étonnerait pas car c’est un homme qui met tellement de passion dans ce qu’il fait. Quand j’ai rencontré Samuel L. Jackson, lors de sa tournée en Europe où il était venu présenter « Long Kiss Good Night » et « Code 187 », il a écouté toutes les versions étrangères (allemande, italienne, française et espagnole). Il m’a complimenté sur mon travail et trouvait que c’était la meilleure. Ça fait plaisir. Le rencontrer a été un des autres cadeaux de la vie. La directrice artistique, Danielle Perret, et la production américaine ont organisé une rencontre au Planet Hollywood sur les Champs-Élysées. Il y avait notamment le réalisateur de « Long Kiss Good Night » Renny Harlin, Geena Davis, sa voix française Déborah Perret, Samuel L. Jackson et moi-même. Nous avons passé la nuit ensemble, à discuter tous les deux. À se raconter nos vies. Un moment délicieux. C’était une belle rencontre humaine.

Vous retrouvez l’année suivante, en 1995, un comédien qui a lui aussi participé au doublage de « Pulp Fiction », feu Patrick Poivey. C’était pour le film « Une journée en enfer » (Die Hard 3). Vos deux personnages sont en duo pour tenter de stopper un terroriste. Comment s’est déroulée votre collaboration sur ce film ?

Génialissime ! Il me manque beaucoup. Patrick était un vrai camarade de jeu. J’avais tant de tendresse pour lui. Chaque fois que je pense à Patrick, je suis ému. Il manque cruellement dans ce métier. Il fait partie des personnes qui m’ont accueilli quand je suis arrivé, et il l’a fait avec énormément de bienveillance. Lorsqu’on a fait ce film, c’était la première fois que je me retrouvais à la barre avec Patrick Poivey. Il a été d’une générosité, d’une gentillesse, d’une patience et d’une drôlerie rare. C’était bon de travailler avec cet homme. Sur notre façon de travailler, le film était si bien écrit qu’il n’y avait rien à modifier. Peut-être que nous avons rajouté 2-3 choses personnelles, minimes, mais généralement nous suivons le script à la lettre. Je ne me souviens pas des répliques que nous avons pu « améliorer » mais je sais que Patrick était friand de ce genre d’exercice.

« Patrick était un homme d’une profonde générosité »

Vous avez travaillé sur de nombreux films avec Patrick Poivey dont « Incassable » et sa suite « Glass ». Vous avez une anecdote avec Patrick que vous aimeriez nous partager ?
Entre « Une journée en enfer » et « Incassable », nous n’avions pu doubler ensemble à la barre. Nous nous sommes retrouvés pour « Incassable », avec nos acteurs respectifs, et surtout dans un registre différent. Dans « Une journée en enfer », c’est en extérieur, bruyant, alors que sur « Incassable », nous étions sur un jeu plus sournois, plus intérieur. C’était une autre qualité de jeu. Je n’oublierai jamais ce moment où, à la fin du doublage, il m’a pris dans ses bras et m’a dit : « Bienvenue dans la cour des grands ». D’un seul coup, il m’adoubait. Vous savez, les anciens tels que Jack Frantz, Med Hondo ou Patrick Poivey étaient des gens qui avaient du métier et de l’expérience, ils observaient les jeunes. Nous n’obtenions pas si facilement leur crédit. Patrick m’a vraiment ouvert les bras. Dès ce jour-là, il a fait en sorte de parler de moi pour que je fasse de la radio, de la pub, etc. C’était un homme généreux. Il avait cette intelligence animale, instinctive, il sentait vraiment les gens. Quand je pense à Patrick, je pense à Johnny Hallyday. C’est un peu bête mais j’ai eu la chance de tourner avec ce dernier et il avait ce même aspect animal, il sentait aussi les gens et savait les mettre à l’aise. Sous ses airs bourrus, Patrick était un homme d’une profonde générosité. Puis, il savait que si votre partenaire était bon, vous-même l’étiez. Donc, Patrick laissait toujours les autres exister. Il faisait en sorte que vous alliez bien pour que vous lui envoyiez une balle en pleine puissance.

Vous avez bercé la cinéphilie de beaucoup de personnes. Vous avez contribué à cela…
On essaie, modestement (rire). Depuis quelques années, il y a un engouement autour des comédiens de doublage, de notre métier de l’ombre. Je trouve ça génial mais nous restons à notre place. Pour ma part, j’essaie humblement de reproduire ce qu’a pu faire l’acteur original. Ce n’est pas nous qui faisons le film. Nous avons simplement à cœur de ne pas trahir ces œuvres. Souvent, je suis agacé de certains camarades qui confondent le travail de l’ombre et le fait d’être dans la lumière. C’est formidable qu’on s’intéresse à nous et d’avoir bercé les soirées de plein de gens mais nous sommes juste de petits artisans.

Dans « Incassable » Samuel L. Jackson incarne un homme mystérieux, handicapé. De quelle façon avez-vous abordé ce personnage et doublé une personne handicapée, en fauteuil roulant, cela change-t-il votre voix ?

C’est intéressant que vous posiez cette question car c’est le film où j’ai le plus ramé, où j’ai eu le plus de mal à trouver le personnage. Elijah Price (Samuel L. Jackson) a cette maladie qui le fragilise physiquement mais il a en lui quelque chose de démoniaque. Il y a cette vibration étrange qu’il fallait trouver. Je vous avoue que le premier jour où nous avons enregistré avec le directeur artistique Michel Derain, nous avons enregistré toute une journée et je savais que je n’étais pas dans l’image. Lui également. Ça ne fonctionnait pas. Le lendemain, Michel était embêté. Et il a eu une excellente idée. Il est venu avec moi en cabine d’enregistrement et il m’a dit : « Je vais te pousser en avant et toi, tu vas résister pour ne pas tomber en même temps ». Nous l’avons fait plusieurs fois et, au bout de la troisième boucle, je sentais quelque chose. C’est à cet instant que j’ai saisi la vibration du personnage. Nous avons réenregistré toute la première journée et tout était dedans.

C’est ce que j’essaie de transmettre lors de masterclass ou lorsque je travaille avec des jeunes. On ne fait pas de la voix. Faire du doublage, ce n’est pas faire de la voix. C’est trouver sa vibration, sa respiration. Il faut vivre les situations. Incassable, ce fut difficile à capter. Quand nous avons doublé la suite, Glass, plusieurs années après, tout de suite – car nous travaillons avec notre mémoire sensorielle – j’ai retrouvé la vibration intérieure de ce personnage. C’est magique.

Pour rester sur le thème des duos, vous en avez formé un très chouette avec Pierre Tessier (Ryan Reynolds) pour le diptyque « Hitman & Bodyguard ». Vous avez pris du plaisir à doubler ces deux comédies d’action ?
C’est génial d’avoir un partenaire comme Pierre Tessier qui est une bombe atomique. Il a une telle générosité, une telle fantaisie, une telle folie en lui. Une jolie folie. De plus, c’est un acteur magnifique. Nous avons eu l’opportunité de doubler ensemble, à la barre, et quel plaisir ce fut. Nous nous sommes amusés. C’est agréable d’avoir des fous rires et de s’amuser sur un plateau quand on fait une comédie. C’était un bonheur ! Là aussi, nous avons pu rajouter des petites touches humoristiques personnelles. Pierre a une palette de jeu insensée. Il est incroyable dans la comédie mais il sait aussi jouer parfaitement les personnages fourbes. Un bel acteur. Discret qui plus est, ce qui ne gâche rien. Il est délicieux !

Vous préférez Samuel L. Jackson dans le registre dramatique ou comique ?
Je préfère Samuel L. Jackson dans le drame. Dans le registre comique, il a des intentions qui se prêtent davantage à la comédie, en anglais. Je ne me fais peut-être pas confiance mais je me sens moins à l’aise dans la comédie. Dans le drame, je prends mon pied. Peut-être parce que ça me ressemble plus et que j’y trouve plus d’aisance.

« J’ai zozoté jusqu’à l’âge de 18 ans »

Toujours dans le registre de la comédie, vous avez également doublé le personnage loufoque de Valentine dans « Kingsman Secret Services ». Ce méchant a une particularité, c’est qu’il a un cheveux sur la langue…

À faire, c’était un vrai pied ! Avec le directeur artistique Jean-Philippe Puymartin, nous avons écouté la VO. Nous nous sommes rendus compte que le personnage zozotait. Nous nous sommes alors posé la question de savoir si nous restions proches de l’originale. Nous avons demandé au client. Moi, je trouvais ça intéressant de le faire zozoter, ça lui apportait une touche comique mais aussi un côté enfantin. Un enfant dangereux. C’est d’ailleurs ce qui est intéressant avec Samuel L. Jackson, c’est qu’il a toujours 2-3 niveaux de jeu. Il ne joue pas que le premier degré. Donc, c’est ce que nous avons fait et nous nous sommes amusés comme des fous. Comme je suis un ancien zozoteur, je n’ai pas eu de mal à doubler ce personnage. J’avais zozoté jusqu’à l’âge de 18 ans, c’est revenu naturellement.

Abordons désormais l’aspect super-héroïque de la carrière de Samuel L. Jackson, le cultissime Nick Fury dans la franchise du Marvel Cinematic Universe. 13 ans depuis Iron Man 2 que vous le doublez. J’imagine que, chaque fois, c’est comme un vieux copain que l’on retrouve…
C’est un peu ça, oui. C’est un personnage que j’aime beaucoup. Ce n’est peut-être pas le personnage que je préfère dans la carrière de Samuel L. Jackson mais je prends toujours du plaisir à le camper. Je m’amuse vraiment à le faire. J’étais heureux de le retrouver pour la série Disney +, Secret Invasion. Même si, vous le verrez, c’est encore autre chose. Une nouvelle lecture du personnage de Nick Fury.

[…] Je participe toujours aux films de super-héros avec grand plaisir. J’ai même dirigé un des derniers films Marvel Studios, Ant-Man et La Guêpe Quantumania. Et c’est d’ailleurs grâce à ce film que j’ai commencé à me passionner pour cet univers. Avant cela, je ne m’y intéressais pas plus que ça. Ce n’est pas mon univers cinématographique. Cependant, j’avoue que c’est bien fait, c’est addictif. J’aime l’humour de ces films.

Nick Fury a perdu un de ses yeux, il est obligé de porter un cache-œil. Tous les comédiens de doublage me disent que pour être vrai, il faut être dans le regard. Le fait que Nick Fury n’en est qu’un, c’est perturbant ? (rire)

Non ce n’est pas plus difficile (rire). Son œil est de toute façon si chargé, si intense, si puissant, que je n’ai pas de mal. Puis, pour ma part, je me nourris de tout. Pour que ça sorte de l’œil et pour être au plus près de la vérité de ce personnage, je me sers de l’image, de ce que je vois, de ce que j’entends. C’est ce qu’il va proposer physiquement, ce qu’il va vivre dans chacune des situations, qui va me nourrir pour interpréter le personnage.

Il y a des films de Samuel L. Jackson que vous n’avez pas doublé. Notamment la seconde trilogie Star Wars où il interprétait le Maître Jedi Mace Windu. C’est un regret pour vous ?
Sur le coup, ça a été douloureux car Star Wars est une série de films mythiques, importante dans l’histoire du cinéma. Mais vous savez, j’en ai pris mon parti et rien n’appartient à personne. C’est ainsi. George Lucas a fait des essais sur tous les personnages. Moi, je rentrais d’un voyage de plusieurs semaines en Thaïlande et je sais que sur les essais, je n’avais pas été brillant. Puis, c’est le choix du réalisateur donc, on s’y plie. En tant qu’acteur, nous sommes habitués à dépendre du désir de l’autre. Je savais, de toute façon, que je continuerai à le doubler quoi qu’il arrive.

« Je suis respectueux du parcours cinématographique de Samuel L. Jackson »

Comment percevez-vous l’évolution de sa carrière ?
C’est un acteur hyper prolifique. Je me dis que j’ai de la chance car il tourne énormément et, à chaque fois, dans des registres différents. Il a une vraie intelligence pour ça. On sent qu’il se fait plaisir. Je suis très admiratif de sa carrière. Elle est tellement riche. De plus, il est producteur. Il vient de produire un magnifique documentaire Enslaved, qui retrace ses origines d’afro-américain. […] Certains disent qu’il s’enferme depuis quelques années dans des films des blockbusters moyens ou super-héroïques mais je n’ai pas ce regard critique. C’est toujours facile de critiquer le choix des acteurs. Je suis respectueux de ce qu’ils font. Sincèrement, j’aimerais qu’on me propose un contrat comme celui de Samuel L. Jackson chez Marvel (rire). Il fait le job et il le fait bien. On voudrait qu’il fasse quoi ? Des films d’auteurs ? Bon.
Je suis respectueux de son parcours. Je ne veux pas qu’on dise du mal de Samuel L. Jackson, c’est clair ? (rire).

Thierry Desroses est actuellement au cinéma dans la comédie loufoque de Benjamin Lehrer, 38°5 Quai des Orfèvres. Ma critique du film ici. Et vous pouvez l’entendre dans la nouvelle série Marvel, Secret Invasion, disponible depuis le 21 juin sur Disney +.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *