LE CAPITAINE CINEMAXX A VU – TOUT LE MONDE DEBOUT
Je crois que je n’ai jamais été autant emballé par un film de Franck Dubosc. Car s’il est indéniablement un très bon humoriste, il est un acteur assez moyen. Ses Campings, Bienvenue à Bord, Boule & Bill et autres Fiston n’ont guère provoquer en moi une grande et belle hilarité. Il faut dire que les comédiens/comiques français ne me surprennent plus beaucoup au cinéma. Les Alain Chabat, les Daniel Auteuil et autres Dubosc basent, pratiquement toujours, leur humour sur la même tonalité ou les mêmes mimiques, un fond de commerce qui n’offre plus aucune subtilité à leur interprétation, un humour redondant sans âme, ni saveur. Et si, ici, Franck Dubosc reste Franck Dubosc dans les séquences comiques de son propre long-métrage, il a néanmoins su me surprendre dans les parties dramatiques. En effet, la véritable force de Tout le Monde Debout ne réside pas dans sa comédie (les meilleures vannes sont de toute façon dans la bande-annonce et mise à part quelques moments inédites vraiment drôles, les autres blagues arrachent un sourire ou ne passent pas du tout) mais bel et bien dans les scènes plus timides, maladroites, où le personnage de Jocelyn (Dubosc) essaient de draguer Florence (Alexandra Lamy) ainsi que celles où il doit être honnête et sincère envers elle. Car finalement, Franck Dubosc sait vers passer des émotions et c’est peut-être là où il excelle le plus.
* SPOILERS *
Côté mise en scène, les situations absurdes s’enchaînent plutôt bien et il y a des moments hilarants qui fonctionnent à la perfection (cf. la scène où Jocelyn rencontrent les amis handicapés de Florence et commence à leur poser tout à un tas de questions absurdes) et des moments stupides (le comportement de Jocelyn vis-à-vis d’une serveuse et de ses fesses) voire très gênants, comme la scène où Florence, Jocelyn et ses deux amis à s’en vont à Lourdes, pour tenter de refaire » marcher » le personnage incarné par Franck Dubosc. Cette séquence n’était pas franchement nécessaire et si j’en comprends la finalité, j’ai trouvé ça extrêmement maladroit, d’un point de vue scénaristique et dans la réalisation. Alors, est-ce ma conscience chrétienne ou suis-je totalement objectif pour dire que cette scène était dispensable, je ne sais pas. Mais ce que je sais en revanche, c’est que j’ai réellement détestais cette petite partie du film.
A noter, une séquence particulièrement réussie. Celle où Jocelyn invite Florence dans son appartement et dîne sur un parquet coulissant qui laisse alors place à la piscine extérieure, par une commande manuelle. Il y a un jeu extrêmement précis entre eux, une gravité dans le ton qui se mélange à un humour dramatiquement poignant, offrant une séquence romantique d’une vraie pureté. Et lorsque Jocelyn et Florence se retrouvent entièrement habillés dans la piscine, la robe rouge portée par Alexandre Lamy s’étend autour d’elle, un plan filmé en plongée d’une poésie rare. Sublime !
En conclusion, j’ai, pour ma part, préféré toutes les séquences dramatiques que les scènes comiques, même si certaines sont écrites avec finesse. Franck Dubosc est excellent lorsqu’il se dévoile et fend l’armure, devant une Alexandra Lamy pleine d’auto-dérision, qui donnera, j’en suis persuadé, aux handicapés, l’envie de sourire, de vivre et de continuer d’affronter toutes les épreuves de la vie avec courage et détermination. Une belle leçon de vie !
Tout le monde Debout, le premier film de Franck Dubosc, un pari réussi ? Oui.
#ToutLeMondeDebout #FranckDubosc #AlexandraLamy #GérardDarman #ElsaZylberstein #CarolineAnglade #Comédie #Romantique #Handicap #Gaumont #TF1FilmsProductions #LGMCinémaSAS