[INTERVIEW] – LYCÉE TOULOUSE LAUTREC : ENTRETIEN AVEC LA RÉALISATRICE FANNY RIEDBERGER ET LA COMÉDIENNE ESTHER ROLLANDE

Alors que la seconde saison de « Lycée Toulouse Lautrec » s’apprête à débarquer sur le petit écran, la créatrice et la scénariste Fanny Riedberger se confie sur les nouveautés de cette nouvelle saison, les thèmes qui y seront abordés, et l’évolution de certains personnages clés de la série.
De son côté, la comédienne Esther Rollande, nouvelle arrivante au Lycée Toulouse Lautrec, raconte la façon dont elle a composé le rôle d’Alice, paraplégique, et comment elle a vécu cette expérience rare.

Fanny Riedberger, créatrice de la série

« La mort de Charlie a réveillé des choses chez les enfants »

Le deuil est un des thèmes principaux de cette seconde saison, le deuil de Charlie. C’était la suite logique pour poser les bases de la saison 2 ?
Effectivement, comme nous sommes en suite continue, que les élèves ont perdu l’une de leurs amies quelques jours auparavant, ça nous paraissait évident de débuter ainsi. J’ai perdu un ami lorsque j’étais au lycée et, c’est assez inhérent à cet établissement. Il est commun de perdre un ami. Ce sont des choses perturbantes. Le proviseur de l’établissement me racontait qu’il y a un effet miroir chez les élèves, suite à la perte de l’un d’entre eux. Au-delà du deuil, ça leur rappelle qu’ils sont friables et ça, c’est assez douloureux. Nous, lorsqu’on est jeune, nous avons une sorte de naïveté, nous nous croyons immortels. Pour eux, ça leur rappelle que la vie peut être plus courte. […] Dans l’épisode 1, quand Victoire dit à Marie-Antoinette qu’elle ne peut pas être exécrable avec tout le monde, elle lui répond que ce n’est pas pareil pour elle car elle ne peut pas mourir jeune. C’est Marie-Antoinette qui incarne cet effet miroir dont je parlais, au début de la série.

« Maintenant que nous sommes installés et que nous sommes rentrés dans les foyers, nous nous permettons d’aller plus loin avec notamment, des intrigues plus dramas, plus dures »

Le deuil de sa mobilité est aussi une autre forme du deuil qui est abordée. Il touche principalement deux personnes dans cette saison 2 : Jules, qui gagne en épaisseur, et Alice, la nouvelle, interprétée par Esther Rollande.
Je suis retournée en immersion à Toulouse Lautrec avant d’écrire, plusieurs jours. Il y a une école primaire à Toulouse Lautrec, que j’ai pu visiter avec le proviseur. J’ai vu une petite fille toute triste assise sur un banc, qui avait le regard dans le vide. Le proviseur m’a confié qu’elle venait d’arriver et qu’elle était valide avant un terrible accident équestre. Du jour au lendemain, elle s’est donc retrouvée en fauteuil roulant. Ça m’a brisé le cœur. Avoir connu une certaine mobilité et se retrouver en fauteuil, ça doit être extrêmement difficile. C’est ce que je voulais exprimer à travers le personnage de Jules en saison 1 et ce que nous poussons en saison 2, avec toutes les complications et les perturbations que ça implique au niveau psychologique et relationnel.

Pour Alice, c’est une intrigue que j’avais envie déjà d’aborder dans la saison 1, une intrigue assez fragile parce qu’il est compliqué de parler de la maladresse d’un parent à aimer son enfant. C’est ce qui est incarné par les personnages d’Alice et d’Émilie (Constance Dollé). Il n’y a pas un manque d’amour, il y a une maladresse d’amour chez la maman qui, lorsqu’elle n’est pas avec sa fille est effondrée et malheureuse et, lorsqu’elle est avec elle, ne supporte pas de la voir dans cet état. Il y a un rejet, que ressent Alice, qui, coûte que coûte, cherche à sortir de sa situation de handicap pour se faire aimer de sa mère. Il y a aussi le sentiment de culpabilité.

Quand on est parent, on a tous cette envie que notre enfant rentre dans la norme. Dans la saison 1, il n’y avait pas la place pour traiter ça. Mais dans la saison 2, il y avait une logique puisque nous souhaitions aller plus loin dans ce type d’intrigues en résonance avec le deuil de sa mobilité.

Sur Jules, il y a d’ailleurs un changement d’acteur. Théo Augier remplace Abraham Wapler…
Toute la trame de Jules était déjà écrite et il était impossible de retirer le personnage de la série. Une semaine ou deux avant le début du tournage, Abraham m’a annoncé qu’il ne pourrait pas rejoindre la saison 2 car il était embarqué sur une autre série en Angleterre, qui lui demandait d’être disponible H24. Nous avons été pris de court. Ça a été compliqué pour moi, je n’aime pas changer de comédien en cours de route. Et, en même temps, je suis absolument sidérée par le jeu de ce Théo Augier. Il m’a mis une claque. Je le trouve incroyable ! Je suis ravi de l’avoir rencontré. Surtout que ce n’était pas une intrigue évidente à porter. On peut rapidement tomber dans le fake, dans le surjeu et, il est dingue ! […] Pour Chine, ça n’a pas été perturbant. Elle connaissait Théo comme elle connaissait Abraham donc, elle était contente de jouer avec lui.

L’autre thème c’est la résilience. On continue de voir évoluer les personnages et la façon dont ils se battent pour surmonter chaque épreuve. Il y a toujours cette combinaison qui a fait le succès de la saison une, entre drame et espoir…
C’est l’ADN même de « Lycée Toulouse Lautrec ». Maintenant que nous sommes installés et que nous sommes rentrés dans les foyers, nous nous permettons d’aller plus loin avec notamment, des intrigues plus dramas, plus dures. Évidemment, c’est toujours palié par cette énergie de la dramédie. Passer du rire aux larmes est aussi inhérent à l’établissement et ces enfants.

« La réalité, c’est que le monde n’est pas encore fait pour les handicapés et les laisser s’exprimer comme tous les citoyens »

Il y a une séquence qui illustre ça parfaitement, c’est celle au Forum des Métiers, où les personnages doivent se battre pour s’imposer, imposer leurs espoirs et leurs rêves. Parlez-nous, sans spoilers, de cette scène, de son importance et en quoi elle est importante pour ceux qui la verront ?
Elle est importante car c’est la réalité des choses. La force de « Lycée Toulouse Lautrec » est de pouvoir parler du handicap à une heure de grande écoute. Mais, quelque part, comme on si attache, on oublie presque que le handicap peut être compliqué. Je le vis au jour le jour avec ces enfants, et c’est important d’être dans la véracité. Pour l’anecdote, un jour, Ness Merad voulait dîner avec moi. J’en ai oublié à quel point c’était dur car je ne me rendais plus compte de son handicap. Elle a mis un mois pour organiser le dîner, ne serait-ce que pour trouver un restaurant PMR et, deux jours avant le dîner, son taxi a été annulé. Je lui ai dit qu’on allait en trouver un autre, mais trouver un taxi PMR, c’est mission impossible. Je n’en ai pas trouvé. La réalité, c’est que le monde n’est pas encore fait pour les handicapés et les laisser s’exprimer comme tous les citoyens. Le Forum des Métiers tease l’avenir de ces enfants, ils ont le futur devant eux et, les portes sont extrêmement fermées. Et on les cloisonne dans ce qu’on préjuge de leurs capacités. Il y a une sorte de ségrégation. Sans spoilers, eux arrivent plein d’espoir et de rêve, ils devront faire face à cela. Ils vont relever la tête et prendre les devants. J’espère que ça donnera de la force aux jeunes qui regarderont et que les regards changeront sur eux à ce niveau-là. […] Les portes se ferment au fur et à mesure qu’ils grandissent, notamment après la scolarité à Toulouse Lautrec. C’est d’ailleurs un teaser à la saison 3, et que nous traiterons plus en profondeur.

« J’avais envie de donner à Valérie Karsenti une partition, où elle pourrait montrer tout ce qu’elle sait faire »

Un autre personnage a davantage de place dans cette seconde saison, c’est Madame Lespic. On parlait du deuil en début d’interview. Elle est aussi frappée par la mort de son enfant…
Quand j’ai écrit le personnage de Madame Lespic, j’avais déjà sa backstory en tête. Je travaille toujours ainsi mes personnages, je savais d’où elle venait, qu’elles étaient ses failles, qu’elles étaient ses fêlures et pourquoi elle était telle qu’elle était à savoir un frigo dans la saison 1, mais ce dévouement exceptionnel envers ces enfants. Il y a peu de place pour traiter les adultes en saison 1, en saison 2, j’avais envie de lui laisser la place et parler plus en profondeur de la mort de sa fille qu’elle avait confiée lors du voyage au Maroc (saison 1). La mort de Charlie a réveillé des choses chez les enfants, mais aussi chez cette mère qui avait eu ce traumatisme et qui était restée dans le déni. […] Valérie est sublime. Je suis allée la chercher parce que je trouve qu’elle a une palette de jeu incroyable. J’avais envie de lui donner une partition, où elle pourrait montrer tout ce qu’elle sait faire. C’est super de la voir dans une tonalité drama.

Il y a le duo Monsieur Feuillate et Madame Janin, qui signe son grand retour. Comment a germé l’idée du retour de Madame Janon et l’idée d’un duo comique ?

J’avais écrit le rôle pour Bérangère McNeese. Madame Janin était ce personnage adulte qui essayait de s’intégrer mais n’y parvenait parce que l’univers était trop dur. Elle renonçait. Il y avait une grosse frustration de ne pas la voir davantage sur la série en saison 1. Pour la suite, il me paraissait évident de rendre malade le prof de musique et de la faire revenir. D’autant qu’il y avait eu quelque chose d’ambiguë et de maladroit entre elle et Monsieur Feuillate. Je voulais traiter cet rom-com entre les deux. Le duo fonctionne parfaitement. C’était également le fil parfait pour créer la dramédie. C’est-à-dire que, lorsque nous avions des scènes très lourdes, d’avoir des scènes Janin/Feuillate venait rythmer cette dramédie. C’était des moments d’humour suspendus dont on avait besoin.

Esther Rollande (Alice)

« Humainement, c’est important d’être confronté à la différence des autres »

Vous êtes la nouvelle arrivante dans cette seconde saison, racontez-nous comment s’est déroulé votre casting…
Le rôle d’Alice était un rôle que je voulais absolument avoir. Ce rôle me parlait. J’ai tout donné pour le casting. Et la façon dont ça s’est déroulé est assez amusante. J’ai eu le casting un vendredi et, je devais envoyer une vidéo pour le mardi. Le vendredi, quelques heures avant que tout ne ferme, j’ai appelé tous les EPHAD de Paris ainsi que les pharmacies pour tenter de trouver un fauteuil roulant. J’ai fini par trouver une petite pharmacie qui m’a gentiment prêté un fauteuil. Le lendemain, avec mes meilleurs.es amis.es nous avons pris un van et nous sommes partis au Lycée Toulouse Lautrec. Sur place, une personne qui travaillait là-bas nous a laissés entrer dans l’enceinte du lycée et nous avons tourné ma tape au cœur même de Toulouse Lautrec. C’était incroyable ! Je me suis dis : « ça passe ou ça casse et ils me prennent pour une folle » (rire). Ça m’amusait de faire un truc un peu fou. Quitte à passer des castings, autant le faire en prenant du plaisir. Puis, ça montre aussi ma motivation. […] D’ailleurs, je suis en cours de théâtre avec Chine Thybaud et, c’est elle qui m’a parlé du projet et m’a proposé de passer le casting pour la saison 2. J’en ai ensuite parlé à mon agent.

Pour votre rôle dans « Un Destin Inattendu », vous m’aviez confié avoir écrit des notes dans un carnet pour vous préparer à votre rôle. De quelle façon avez-vous procédé pour le personnage d’Alice, handicapée, et qui souhaite à tout prix retrouver sa mobilité quitte à se mettre en danger ?
À peu près de la même manière. J’ai acheté une collection de carnets pour tout et n’importe quoi dans ma vie et dont je me suis servi jusqu’à maintenant pour préparer mes rôles. J’ai complété mon carnet avec mes recherches, je me suis renseignée sur ce qu’on ressent lorsqu’on est paraplégique et je me suis aussi préparée avec une amie à moi qui est kiné en réanimation cardiaque. Elle a beaucoup de patients qui sont en fauteuil, et elle m’a fait faire des exercices qu’on donne aux patients qui apprennent à utiliser leur fauteuil puisque ce sont des gens qui étaient valides par le passé. J’ai donc appris à me déplacer d’un lit au fauteuil, en utilisant la force des bras, et elle m’a également donné des exercices de musculation de bras. J’ai alors acheté des altères pour me préparer physiquement, du mieux possible. Quelques semaines avant le tournage, l’équipe de la série m’a fait livrer un fauteuil roulant. J’ai pu m’entraîner chez moi, à rester le plus souvent possible dans ce fauteuil afin de m’habituer et maîtriser la conduite.

Le fauteuil, c’est un outil qui a été difficile à appréhender au départ ?
Un peu. Je suis une hyper-active, j’ai tendance à courir. De plus, j’avais un corset orthopédique, fait sur-mesure, et m’immobilisait complètement. C’était très challengeant de jouer sans utiliser mon corps. J’ai appris à intérioriser mes émotions, à les exprimer autrement. C’était hyper formateur.

Au niveau de la respiration, le fait d’être assisse et, de surcroît, avec le corset, ça devait être un défi supplémentaire pour parvenir à jouer…
Oui. Le corset vous maintient très droit. Je le desserrai un peu sous mes vêtements pour qu’il ne me compresse pas trop. D’autant que je suis asthmatique, dès que j’ai une difficulté respiratoire, ça me déclenche de l’asthme. Néanmoins, je devais me tenir droite car, dès que je me courbais un peu, ça me coupait la respiration.
[…] Il y avait aussi le mal-être et la détresse du personnage, elle a une retenue constante. J’avais la sensation que si elle laissait trop aller ses émotions, elle allait exploser. J’avais parfois envie de hurler, mais je devais me contenir, dire mes répliques doucement, mais en maintenant cette tension émotionnelle.

« Avoir la possibilité de tourner directement au lycée Toulouse Lautrec, vous permet effectivement de mieux appréhender votre personnage »

Parlez-nous de la première fois que vous êtes arrivée à Toulouse Lautrec, ce que vous avez ressenti ? Et, cet environnement vous a-t-il aidé à construire votre personnage ?

La « vraie » première fois où je suis arrivée sur place, pour le tournage donc, c’était étrange. En effet, vous êtes en minorité car la plupart des jeunes sont en fauteuil roulant. C’est important de vivre ça, tout le monde devrait vivre au moins une fois le fait de ne pas être en majorité. Ça force à l’humilité. Et ça change notre regard sur le handicap. J’étais très ouverte sur le sujet, j’avais envie de m’éduquer sur le sujet. Autour de moi, je n’avais que mon grand-père en fauteuil roulant. Là, c’était la première fois que j’avais la possibilité de d’échanger, de poser des questions. Dans mon travail d’interprétation, c’était d’ailleurs nécessaire pour moi de poser un maximum de questions.

J’avais la chance d’avoir de vraies conversations avec des comédiens en fauteuil. Ils ont été adorables. Humainement, c’est important d’être confronté à la différence des autres et d’être capable de la comprendre.
[…] Il y a quelque chose qui m’a marquée, c’est que tout le monde est heureux d’être là. Ils adorent leur lycée. À titre personnel, si le lieu était agréable, je n’ai pas apprécié mon lycée. Ce n’est pas l’époque la plus géniale de ma vie. À Toulouse Lautrec, j’ai l’impression que les élèves vivent, humainement et psychologiquement, quelque chose d’extraordinaire. Il y a une énergie accueillante et on s’y sent tout de suite bien.

Le décor est évidemment une aide énorme. Avoir la possibilité de tourner directement au lycée Toulouse Lautrec, et non pas dans des décors construits ou d’autres décors sur un autre lycée, vous permet effectivement de mieux appréhender votre personnage. Et puis, nous avons la chance d’avoir des figurants récurrents, qui sont vraiment des élèves du lycée. Tout ça crée une ambiance et une atmosphère qui vous offrent une réelle immersion.

« Avec cette série, on change le regard du handicap et on s’aperçoit qu’ils sont finalement comme nous, que ce sont des êtres humains à part entière »

C’est Constance Dollé qui joue votre maman dans la série. Une relation dure et bouleversante à la fois. Comment avez-vous répété ça ensemble pour parvenir à une telle sincérité dans le jeu ?
Ce fut très simple de jouer avec Constance car c’est une personne magnifique. Elle a une bienveillance en termes de jeu et d’une grande générosité. Elle m’a beaucoup conseillée et m’a donné son point de vue ainsi que ses idées par rapport à certaines scènes que nous avions ensemble. C’était un échange agréable. J’ai beaucoup appris grâce à sa manière de travailler et c’était inspirant, aussi. […] Toutefois, il faut avouer que c’est super bien écrit. Et lorsque c’est bien écrit, c’est encore plus simple.

Vous avez quelques séquences également avec Ness Merad, qui incarne Marie-Antoinette. Comment s’est déroulée votre collaboration ensemble ?
Ness est la première personne qui est venue me parler sur le plateau et m’a accueillie dans le groupe. Dans la vraie vie, nous sommes devenues copines. Elle m’a conseillée sur le handicap et me disait lorsque ce n’était pas crédible physiquement. C’était géniale d’avoir une personne sur qui compter pour m’aider à me glisser dans le personnage. […] Ness est admirable. C’est une jeune femme qui s’affirme, qui ose. Et la série est à cette image. Personnellement, j’en ai marre de voir cette représentation générale du handicap, de ce misérabilisme. Avec cette série, on change le regard du handicap et on s’aperçoit qu’ils sont finalement comme nous, que ce sont des êtres humains à part entière.

Ma critique de la saison 2 est à retrouver ici.

« Lycée Toulouse Lautrec » – saison 2, dès le 4 mars sur TF1.

Synopsis :
Après avoir frôlé la fermeture juste avant les vacances, c’est la reprise des cours au lycée Toulouse-Lautrec pour Victoire et sa bande. Une reprise un peu particulière puisque corps enseignant et élèves sont toujours en deuil suite au décès de Charlie. Mais le cours de la vie doit reprendre. Une vie rythmée par les soins, les séances kiné, la gestion de la douleur, l’apprentissage de l’autonomie, le choix de subir ou non une opération risquée, les conflits avec les parents, une nouvelle arrivante avec un fauteuil dernier cri mais aussi des histoires de cœur qui naissent ou se cachent et des amitiés profondes qui se tissent. Le tout avec l’humour et l’audace qui caractérisent cette sympathique et attachante bande d’ados.

Casting : Ness Merad, Chine Thybaud, Max Baissette de Malglaive, Adil Dehbi, Aminthe Audiard, Hippolyte Zaremba, Théo Augier, Margaux Lenot, Nolann Duriez, Stéphane de Groodt, Valérie Karsenti, Bérangère McNeese, Aure Atika…


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