MIA ET LE LION BLANC : LA PRISE DE CONSCIENCE

LE CAPITAINE CINEMAXX A VU – MIA ET LE LION BLANC

Journaliste, réalisateur, auteur, globe-trotter, producteur de cinéma, Gilles de Maistre revient cette année avec Mia et le Lion Blanc, une fresque sauvage tendre et émouvante, au travers une relation peu banale entre une jeune fille et un lion blanc, unique en son genre.

SYNOPSIS : Quand sa famille décide de vivre dans la brousse en Afrique du Sud, Mia, 11 ans, a beaucoup de mal à s’adapter. Ses parents dirigent une ferme d’élevage de félins où naît un jour Charlie, un lionceau blanc. Au début, Mia ne supporte pas l’animal, qui curieusement, se prend d’affection pour elle. Finalement, ils deviennent amis. Charlie grandit et ne peut bientôt plus vivre dans la maison. Quand Mia demande à son frère de l’accompagner dans l’enclos du lion, son père se met en colère et décide de vendre le félin. Mia refuse l’idée et s’enfuit avec Charlie afin qu’il vive dans une réserve…

Tourné sur trois ans pour être le plus réaliste possible, Mia et le Lion Blanc est une vraie prouesse humaine et technique, puisque Gilles de Maistre n’a eu recours à aucun trucage, aucune animation en CGI. Pour arriver à ce résultat spectaculaire, 36 mois de tournage auront été nécessaires, 36 mois au cours desquels l’actrice Daniah de Villiers et le lion blanc ont crée un lien authentique, une fidèle amitié, afin de le porter sur grand écran. Et le résultat est bluffant ! L’amour entre les deux êtres transpire la sincérité, comme aucun Livre de la Jungle n’a pu le faire auparavant.

Si quelques critiques mal avisées (Avoir-alire, la Voix du Nord ou le Nouvels Obs) reprochent au long-métrage sa simplicité, sa naïveté ou sa galerie de personnages caricaturaux, Mia et le Lion Blanc est justement une réussite pour ces mêmes défauts. Car pour toucher le public (et non, je ne suis pas persuadé que film soit exclusivement réservé aux enfants, n’en déplaise aux journaleux), le sensibiliser, le film a besoin de cette simplicité, de cette naïveté et de personnages aux multiples horizons. Vous ne pouvez pas atteindre le cœur des gens en leur parlant avec un langage qu’ils ne comprennent pas, avec une succession de discours moralisateurs et/ou trop intellectuels, ni même en jouant avec des protagonistes déconnectés de toutes formes de réalité. Un peu comme en politique dirons-nous.
De ce fait, l’œuvre de Gilles de Maistre, par sa pudeur, par la mise en scène d’une relation un peu crédule entre une jeune fille et un lion, ainsi qu’une présentation familiale où cohabitent des personnalités différentes, que certains qualifient de cliché, contribuent à une honnêteté pure et un ensemble porteur d’espoir. Car Mia et le Lion Blanc, c’est aussi un message d’espoir, que l’Homme et la Nature peuvent cohabiter, que le monde peut être sauvé, que le cœur de l’Humanité peut battre d’un même souffle.

Toutefois, au-delà de l’histoire que nous conte Gilles de Maistre, Mia et le Lion Blanc est avant tout une prise de conscience. Je savais que la situation des animaux de la savane et des lions était préoccupante, mais à ce point-là, non. 250 000 lions en liberté il y a 100 ans, moins de 20 000 aujourd’hui, c’est une véritable catastrophe et quand ces chiffres vous sautent en pleine figure, vous vous dites que le monde dans lequel nous vivons ne tourne pas rond. Comment le pays de Nelson Mandela peut-il être à ce point complice d’une telle barbarie ? Comment se fait-il que la chasse aux lions soit encore autorisée tout en ayant conscience des risques que cela implique ? Comment peut-on prendre du plaisir à tuer, abattre de sang-froid, une bête aussi majestueuse que terrifiante ? L’Homme, est-il à ce point mauvais ? Oui, et c’est quelque chose de déprimant, de désespérant.
Pour ma part, je remercie Gilles de Maistre de m’avoir ouvert les yeux sur la condition des lions en Afrique. J’entends déjà les puristes me hurler dessus à coup : « Tu fais enfin face à la réalité du monde brutal dans lequel tu vis ! Il était temps que tu redescendes sur Terre ». Et ils auront raison, mais je suis peut-être moi-même très naïf et certaines choses m’échappent peut-être encore. Peut-être aussi, que ma confiance envers l’Homme est trop grande et que je me leurre en prétendant qu’on est incapable d’actes aussi cruels. Quoi qu’il en soit, Mia et le Lion Blanc a eu un véritable impact sur moi, et j’espère de tout cœur qu’il en aura également sur les personnes ayant vu ce film.

En conclusion, Mia et le Lion Blanc est une aventure humaine poignante, dont l’objectif est clairement de nous sensibiliser à la cause animale. Un pari réussi, d’autant que la fiction est davantage un meilleur moyen pour éduquer les plus jeunes, que les documentaires, qui peuvent paraître désuets à leur regard.
Au travers une narration cinématographique, les enfants et les adultes, pourront également plus facilement s’identifier à un contexte, une situation, un personnage et ainsi, s’approprier un drame écologique de manière plus concrète.

Pour soutenir la fondation de Kevin Richardson, qui a contribué à la réussite de Mia et le Lion Blanc, c’est ici.

 

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