Les Curiosités du Mal de Victor Trifilieff
L’histoire :
Accablé par la dépression, Elias accepte finalement d’accompagner son amie d’enfance et toute sa bande de potes pour un séjour loin du béton de la ville. Après une première soirée électrique passée dans une immense demeure à la décoration étrange, le groupe de millennials s’enfonce dans la forêt adjacente. Là dans l’obscurité, un cri d’un autre Monde, puis le fracas du silence.
Petite œuvre bouleversante, Les Curiosités du Mal de Victor Trifilieff a l’audace d’évoquer des sujets forts, de mettre en exergue ces « curiosités » qui nous rongent.
La solitude, la dépression, l’addiction, la quête identitaire, le dilemme du Bien et du Mal, en somme, la quête de soi. Qui veut-on devenir ? Une personne insouciante, violente, sans aucune valeur morale ou, au contraire, une personne honnête, une force bienfaitrice ?
Elias se cherche. Il est l’allégorie d’un mal-être quotidien, qui touchent des milliers de jeunes de son âge. Une résonance d’autant plus forte avec la période de crise sanitaire que nous vivons, où une partie de la jeunesse s’effondre, semble perdue, tandis qu’elle est en quête d’un avenir meilleur, un avenir à leur image.
Pour Elias, c’est une rencontre qui va bousculer sa vie, ses certitudes. Une rencontre avec une créature étrange, d’un autre Monde, échouée sur une planète en décomposition (représentée, elle, par les copains d’Elias, insouciants, égoïstes, violents).
En affrontant les ténèbres, ses démons intérieurs (symbolisés par les épreuves qu’Elias va vivre au côté de la Créature), il va retrouver la lumière. C’est en affrontant le regard de la Créature qu’il découvrira qu’il est vraiment.
Conclusion
Les Curiosités du Mal est un court-métrage complexe, aux interprétations multiples. Néanmoins, il mène à un désir unique : rassembler autour d’une œuvre commune des personnes vivant ces mêmes souffrances.
Une ode à leurs désespoirs comme pour crier : Vous n’êtes pas seuls !
Soulignons l’interprétation incroyable du comédien Nicolas Foray (La Créature) dont la performance s’inscrit dans la droite lignée des acteurs-monstres tels que Javier Botet (REC, Hostile,Conjuring 2, Ça 2…) et Doug Jones (Hellboy, Le Labyrinthe de Pan, La Forme de l’Eau…).
Le Réveil de Quentin Porte
Vous êtes-vous déjà demandé quel monstre se cachait sous le lit de vos enfants ?
Dans ce court-métrage de deux minutes, le réalisateur Quentin Porte livre une réponse parmi des centaines de milliers d’autres. Alors que son fils hurle en pleine nuit à cause d’un cauchemar, un père de famille se lève et, pour le rassurer, regarde sous le lit. Il découvre alors avec stupeur…
Simple mais terriblement efficace, Le Réveil tient surtout pour son cliffhanger surprenant, puissant et unique.
Frustré de cette chute brutale, on se prend alors à rêver d’un long-métrage autour de cette révélation finale qui offrirait certainement une production horrifique alléchante et d’une grande originalité.
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